La Côte d’Ivoire à Londres 2012 : Dignité et médailles

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Depuis les Jeux Olympique de Los Angeles en 1984 qui ont on vu Gabriel Tiacoh  terminer à la deuxième marche du podium du 400m (44’’54) derrière l’Américain Alonzon Babers, la Côte d’ivoire attend de connaitre un autre instant de gloire olympique. 28 ans après, Méité Ben Youssef et Murielle Ahouré, tous deux sprinteurs cristallisent les espoirs ivoiriens.

ben youssefL’attente est certes longue et les exigences du peuple ivoirien un peu plus légitimes. Pour paraphraser l’homme de la rue sur les bords de la lagune Ebrié : « 28 ans c’est trop ! ».  C’est aussi ce qu’a semblé dire le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, en ces termes : « Mobilisez- vous ! Faites de votre mieux ! Le sport est très important pour le pays et pour la jeunesse », lors de la visite rendue à la délégation dans le village olympique le 28 juillet dernier. Conscient que cette attente pourrait inhiber les Eléphants athlètes, le président ivoirien s’est empressé de demander à la délégation présente à ses 30èmes olympiades de se vider du « stress » et de donner tout juste le meilleur d’elle. Avant que ne s’ouvre le grand bal de l’athlétisme ce vendredi 3 Août, les chances de médailles de la Côte d’Ivoire sont revues à la baisse. Pour cause, Philippe Réné Kouassi champion d’Afrique du tir à l’arc, Franck Brou et Aissata Touré (Natation) puis Roméo Koné (Judo) ont été freiné dans leur élan olympique.

Qui sur les traces les traces de Gabriel Tiacoh ?

Champion d’Afrique du 100 m en 10’’08 (lors des 17èmes championnats d’Afrique d’Athlétisme à Nairobi au Kenya en 2010) et du  200 m (à Porto Novo au Bénin durant les 18èmes championnats d’Afrique avec un chrono de 20’’62), Méité Ben Youssef (24 ans)  qui souhaite représenter « dignement » les couleurs ivoiriennes et « ramener des médailles » est cependant loin des meilleurs temps mondiaux. Il doit se décupler pour déjouer les bookmakers qui ne jurent que par le duel jamaïco-jamaïcain Bolt-Blake (qui détiennent les meilleurs temps de l’histoire du sprint mondial avec des chronos en dessous des 10 secondes au 100 m). Deux compatriotes qui pourraient être arbitrés par un troisième larron également venu de l’île, Asafa Powell. Sans oublier les Américains Tyson Gay et Justin Gatlin.  A cœur vaillant, dit-on, rien n’est impossible et l’Afrique veut y croire.

 

Absente sur le continent, Murielle Ahouré,  également âgée de 24 ans, s’alignera à Londres sur la distance reine et  le 200 m. Vice-championne du monde en 7 secondes du 60 m, lors du championnat en salle à Istanbul (en Turquie), elle est au niveau de la concurrence mondiale et peut se hisser sur l’un des podiums. D’ailleurs, avant de rallier Londres, la jeune femme s’est brillamment comportée lors des étapes de Diamond League de Rome (elle se paye le podium olympique 2008 du 100 m Shelly-Ann Fraser-Price, Kerron Stewart et Sherone Simpson en 11 secondes), d’Oslo (22’’42 sur 200 m) et de Paris (22’’55 au 200 m) remportant sa course devant des adversaires qu’elle retrouvera sur la piste londonienne. Toutes les chances sont donc de son coté pour reprendre le flambeau de Gabriel Tiacoh. Moins en vue que Murielle Ahouré et Méité Ben Youssef, Rosyitha Okou (25 ans) défendra ses chances de métal olympique sur le 100 m haie. Elle devra pour cela repousser ses limites fixées cette saison à 13’’39. Tout comme Ruth Marie Gbagbi (Taekwondo) et Rosalie T. Binié (Lutte). Nul doute que le kit de 3.000.000 fcfa remis à chaque athlète et 2 millions pour les différents encadreurs sera infime si d’aventure le drapeau ivoirien flotte dans le ciel olympique de Londres.


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