Pistorius crée la polémique, le CPI l’alimente

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




La colère du Sud-africain consécutif à sa défaite en finale du 200m T44 de paralympiques 2012 dimanche dernier alimente toujours les débats. Le sujet débattu n’est pas l’excès de colère de « Blade Runner » mais le fond de sa pensée. Les lames de carbones ont-elles un impact sur la performance ?

 

prothèse_de_polemique_pistorius.jpg « Ces gars sont beaucoup plus grands,  vous ne pouvez pas rivaliser avec la longueur de leurs enjambées …le CPI…fait la sourde oreille ». Le coup de sang d’Oscar Pistorius suite à sa défaite le 2 septembre. Le Comité international paralympiques (CPI) qui  décidé de ne pas prendre de sanctions disciplinaires  à l’encontre du Sud-Africain a tout même voulu apporter  des éléments de réponse sur les supposés avantages qu’apporteraient les prothèses.

 

C’est le directeur médical et scientifique du CPI, Peter Van Der Vliet qui s’est collé à la tâche. Pour assurer l’équité entre les compétiteurs, les lames en carbones des coureurs faisaient l’objet de test rigoureusement précis,  soutien Peter Van Der Vliet assurant que « le système est le meilleur possible ». La taille maximale des prothèses est  calculée grâce à une formule mathématique, fondée sur la longueur de l’avant-bras du sportif et sur la distance qui sépare la poitrine (sternum) de l’extrémité du ou des moignons. Le résultat est majoré de 3,5 %, de façon à compenser le fait que l’athlète amputé n’utilise pas ses orteils pour courir. Touts ces aspects sont vérifiés avant chaque compétition. Cependant Peter Van Der reconnait qu’« on ne peut pas comparer les lames ou les prothèses, car,  elles sont toutes uniques » et qu’il n’existe aucune étude globale sur l’influence de ces prothèses sur les performances des athlètes. « Il faudra étudier davantage l’aspect technologique », ajoute-t-il. Toutefois, certains spécialistes estiment que les prothèses  permettent à son utilisateur de dépenser moins d’énergie. Une vision qui n’est pas partagé par Donna Fischer, spécialiste des prothèses de la société Ottobok, chargée des réparations du matériel aux Jeux. « Ce n’est pas la lame qui fait la course, mais la personne qui court ».

 

Avant d’être a ce jour l’unique athlète amputé des deux jambes à participer au Jeux olympiques, Oscar Pistotrius a dû lui-même s’employer pour faire accepter la thèse de Donna Fischer aux instances internationales. Avant la finale qui l’a vu perdre son titre  de champion paralympique sur le 200 m T44 au profit du Brésilien Alan Oliveira, Oscar Pistorius avait établi un nouveau temps mondial de référence de la discipline  (21s 30/100).

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