Priscilla Gneto : Objectif 2016

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




« Je suis heureuse d’avoir été choisie comme marraine de la virade de l’espoir de Sari-Solenzara. » Cette phrase résume ce qu’est devenue la vie de la benjamine de l’équipe de France de judo depuis les Jeux d’été de Londres. Fille d’un ancien international footballeur ivoirien, Priscilla Gneto, défend les couleurs de la France dans la catégorie des moins de 52 kg. 

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Membre du Levallois Sporting Club Judo (club de Teddy Riner), Priscilla Gneto est une championne précoce. Née a Abidjan le 3 août 1991, elle passe son enfance en Corse et débute le judo à l’âge de 11 ans.  « Mon père aimait aussi les sports de combat et il m’a inscrite au judo. J’ai accroché tout de suite parce que quand je suis arrivée, je faisais déjà tomber les garçons» se souvient-elle.
Dix ans après ses premières gammes dans cette discipline sportive, Priscilla réussissait le pari de monter sur le podium pour ses premiers Jeux Olympiques. Une médaille de bronze pour celle qui était encore junior en 2010.  « Le premier soir, elle était même sous mon oreiller. Je l’ai tout le temps au près de moi, mais je suis aussi contente de la montrer aux gens et de voir qu’ils sont heureux»
Pensionnaire de l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) depuis quatre ans, Priscilla Gneto éprouve un réel plaisir à être sous les flaches des photographes : «J’adore les photos! » Son succès aux Jeux à fait d’elle la nouvelle star du judo français. «  J’ai eu plein de trucs fous sur Internet, des propositions de sponsoring, de photos, et même des demandes en mariage! Si je répondais à tout, je serai mariée avec quatre ou cinq garçons», explique-t-elle en rigolant. ‘’L’Ivoirienne de Corse’’ répond tout de même aux sollicitations. Elle a accepté être la marraine de la « Virade de l’espoir 2012 » de Sari-Solenzar (la section locale de l’association qui lutte contre la mucoviscidose) ce 30 septembre.  « Je suis heureuse d’avoir été choisie comme marraine…  J’invite  tous mes amis judokas, les sportifs mais aussi jeunes et moins jeunes de la région et d’ailleurs à venir donner un peu de leur souffle pour ceux qui, hélas, sont atteints par la mucoviscidose ». 

La médaille d’or dans le viseur
Alors que les observateurs étaient en admiration pour sa performance, la championne d’Europe et du monde 2011 par équipe  déclarait « Je

sais que je peux encore progresser jusqu’à Rio »  l’objectif avoué étant de monter sur la plus haute marche du podium au Brésil. «Tout le monde va m’attendre, mais je vais essayer de ne pas me mettre la pression. C’est quand je ne me prends pas la tête, que cela marche».  
Une perspective qui semble réalisable si l’on se réfère aux propos de Martine Dupont, entraîneur de l’équipe de France féminine de Judo : « Elle est promise à un grand avenir ».En attendant ce bel avenir, la jeune femme doit gérer sa nouvelle notoriété et retrouver une meilleure forme physique. Avant de renouer avec la compétition, la médaillée olympique suivra au mois d’octobre une opération pour ranger aux oubliettes sa douleur à l’épaule gauche.
Si Priscilla Gneto est montée sur la plus haute marche du podium à l’internationale par équipe, à titre individuel, la Franco-Ivoirienne, championne de France 2011, se donne encore le temps de s’aguerrir avant les Jeux de Rio. « Je vais laisser trois ou quatre mois à mes adversaires pour qu’elles puissent faire les belles et après je vais repartir en compet’! Je viens juste de m’imposer. Je ne veux laisser ma place à personne, c’est mort!» prévient-elle.


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