Cyclisme : Armstrong plus qu’une affaire de dopage



L’ancien président l’Agence mondiale antidopage (1997-2007) invité de l’émission Culture physique sur Radio Canada International est longuement revenu sur l’affaire Armstrong.

L’avocat dénonce le silence de l’Union cycliste internationale (UCI). « Si on connaît le sport, et on peut présumer que les dirigeants connaissent le sport, c’était impossible à mon avis d’être ignorant de tout ce qu’on a fait. L’UCI savait, ou aurait dû savoir. Il faut trouver pourquoi ils ont fermé les yeux sur Lance Armstrong. Je n’ai aucune idée, mais il a survécu pendant 8 ans sans contrôle positif. »

Les techniques de contrôle des cyclistes selon Pound ne permettent pas d’avoir des résultats satisfaisants : «  Le contrôle d’hématocrite est à 5 h du matin, et la course commence à 14 h. Entre 5 h et 14 h, rien, pas de supervision. On ne teste pas au départ, et si à la fin, vous êtes pris par un contrôle, vous avez une heure sans chaperon pour donner votre échantillon. »

Pour l’ancien directeur de l’AMA, l’affaire Armstrong n’est pas qu’une question de dopage. C’est la preuve de la corruption dans la discipline : «  On est dans la corruption, et le dopage est une forme de corruption. Non, ce n’est pas facile. C’était un des défis, même pour l’agence mondiale antidopage, avec les gouvernements et les sportifs ensemble. Il faut convaincre premièrement les autorités qu’il y a un problème, un vrai problème. Et que le problème est énorme. »

Rappelons que le cycliste Américain Lance Armstrong  coupable de dopage est déchu de ses 7 titres de champion de tour de France.


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