Mondiaux de Karaté : le Béninois Damien Dovy tire sa révérence

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Champion du monde en 1994 sous les couleurs de la France, Damien Dovy est arrivé aux Mondiaux 2012 sous la bannière du Benin. Le karateka avait déjà été sacré champion en 2002 avec le Benin.
A 46 ans, il a profité des championnats du monde organisés à Paris-Bercy pour s’offrir une dernière sortie. Le karatéka béninois, a disputé sa dernière compétition ce jeudi 22 novembre. Son parcours s’est arrêté au troisième tour par un combat perdu de justesse (1-0) face au Turc Kemaloglu.

« C’est un prétendant au podium, il peut même aller en finale » concède Damien Dovy, tout de même déçu de terminer ainsi. « Il y a vingt ans d’écart entre lui et moi, je préfère tomber les armes à la main contre un favori », assure-t-il. « J’avais la volonté de montrer qu’à 46 ans, on peut toujours être au niveau des meilleurs avec de la volonté et du travail ».

Une valeur d’exemplarité
Après 24 années d’une carrière qui l’aura mené au gré des succès de l’équipe de France à celle du Bénin, l’athlète tire sa révérence.
Damien Dovy est le doyen de ces championnats du monde. À une époque où les adversaires qu’il a affrontés hier avaient à peine l’âge d’enfiler un kimono, lui était déjà champion du monde.

C’était en 1994, à Kota Kinabalu, en Malaisie. Là-bas, Damien Dovy est un cadre de l’équipe de France dans laquelle il est installé depuis 1988. Fort de deux titres de champion d’Europe, le Français se sait attendu et il répond présent. Ses adversaires sont tous balayés et à 28 ans, le natif de Vitry-sur-Seine connaît enfin la consécration.

« C’était la suite logique, l’aboutissement de six ans de présence au plus haut niveau. Ce jour-là, je me suis offert mon rêve : être champion du monde », se souvient Damien Dovy dans les travées de Bercy, les yeux perdus vers le bout du monde.
Avec une carrière bien remplie, couronnée en tout de six médailles d’or dans des championnats du monde, on pourrait penser que le rideau est difficile à tirer. Surtout pour un athlète redevenu champion du monde à l’âge de 36 ans, champion d’Afrique à 42, et qui a continué à combattre pour l’amour de l’art.

Mais comme il le dit lui-même en souriant : « Il faut savoir s’arrêter. » A 46 ans, le plaisir aura largement duré. Et surtout, il y a d’autres projets, d’autres vies à vivre après la compétition. Mais toujours dans le karaté.

 


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