100 ans de l’IAAF : Lamine Diack, « il y a de quoi être satisfait »

Benoit DOSSEH / ATS




La Fédération internationale des associations d’athlétisme, a célébré son centenaire les 23 et 24 novembre dernier à Barcelone.

Après un siècle d’existence, l’IAAF a connu de nombreuses évolutions.

Membre de cette de l’exécutif depuis une trentaine d’année, Lamine Diack, actuel président, dresse un bilan satisfaisant de sa structure : « Je dirai qu’il y a de quoi être satisfait. C’est pourquoi, j’aimerai bien écrire », dit-il avant de poursuivre « Lorsque je suis arrivé dans cette Fédération, les pays africains n’avaient qu’une voix contre huit aux pays européens. L’Afrique du Sud régnait en maître. Il n’y avait aucun programme de développement. Le premier que nous avons fait, c’est moi qui l’ai initié. C’était lors de la Coupe du monde en 1977, à Düsseldorf en Allemagne. Nous avons gagné 300.000 dollars que nous nous sommes partagés. Je me rappelle, l’Afrique avait eu 79.000 dollars.

Actuellement, nous avons un budget de développement qui fait 14 millions de dollars. Sur ce plan, nous avons évolué. Au niveau du vote aussi, c’est maintenant,  » un pays, une voix ». J’ai mis 11 ans pour y arriver. C’est en 1987, que j’y suis parvenu. Pour la lutte contre le dopage, nous avons été la Fédération qui a fait une avancée significative avec la création de notre propre tribunal où siège d’ailleurs un Sénégalais, Assane Diouf, ancien président de la Cour suprême. La peine lourde était de quatre ans. C’est le CIO qui nous a demandé de la ramener à deux ans.
Au début, les championnats du monde se disputaient tous les quatre ans. Les premiers ont commencé en 1983. Nous avons décidé de les ramener à deux ans.

Nous avons créé aussi les championnats du monde junior en 1986, les Mondiaux en salle en 1987, la Coupe du monde, le marathon, les championnats du monde des cadets. Ce qui fait que chaque année, nous avons trois à quatre compétitions. Ce qui fait une occupation en temps plein. Donc, si nous avons joué un rôle dans cette évolution, je crois qu’il y a de quoi être satisfait.


Je me souviens que quand je suis arrivé, le Conseil de l’IAAF était composé de 15 membres dont 10 Européens. Les cinq étaient répartis entre les autres continents.
Quand je suis arrivé, j’ai dit : « écoutez les gars, nous allons porter le Conseil à 19 membres. Et ’il ne faut pas qu’il y ait un Européen parmi les quatre nouveaux ».
C’est comme ça que j’ai réussi à faire passer l’Afrique de un membre à trois. Maintenant, nous sommes cinq. Véritablement, il y a de quoi être satisfait. »
L’ancien ministre sénégalais des Sports est le 5ème président de l’IAAF après  le Suédois Sigfrid Edström de 1912 à 1946 ; L’Anglais David Burghley de 1946 à 1976 ; le Nééerlandais Adriaan Paulen de 1976 à 1981, et l’Italien Primo Nebiolo de 1981 à 1999.

 

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