Paul Alo’o Efoulou : Le Camerounais évoque sa carrière

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En course pour la Ligue des Champions à seulement dix journées de la fin du championnat, l’OGC Nice est l’une des belles surprises de la saison. Si les Niçois affichent d’excellents résultats sur l’année 2013, cette 29ème journée pourrait casser leur bonne dynamique. Les Aiglons affrontent Nancy, la lanterne rouge qui se bat pour son maintien. Mais depuis trois ans, Nice reste sur trois défaites d’affilée à Marcel-Picot, sans marquer le moindre but (pour 6 encaissés).
Paul Alo’o Efoulou sera sur la pelouse de Marcel-Picot pour affronter l’OGC Nice. Nancy compte sur l’attaquant camerounais de 29 ans pour sortir de la zone rouge. Devenu titulaire ces derniers temps, Alo’o Efoulou a vécu des mois très difficiles à Nancy. Dans les colonnes de L’Equipe, le joueur revient sur sa carrière, son parcours qui débute par Yaoundé passant par Mouscron en Belgique et plein de péripéties en tous genres.
« 3000 € brut. Je n’avais alors aucune idée de la valeur de l’argent. Pour un Africain, 3000 €, c’est une fortune. Pour moi, je gagnais trop. J’en envoyais à la famille, je me payais des fantaisies. Valérie, ma future femme, que j’ai connue en Belgique, hallucinait quand elle voyait ce que je faisais de l’argent. Après Mouscron, ma femme a eu une idée géniale. Je n’avais plus aucun contact, plus aucune piste. Elle a fait une sélection de mes buts, et elle les a mis sur internet. Puis elle a cherché des noms de club, des adresses d’agents, et elle leur a envoyé la vidéo. Un jour, j’ai reçu un coup de fil d’un agent de voyages. Il connaissait Jean-Guy Wallemme, l’entraîneur du Racing, et j’ai débarqué à Paris. Sur le moment, j’ai cru à un énorme coup de chance, mais les difficultés m’ont vite rattrapé. Le jour où j’ai signé au Racing, mon visa était expiré. À 23 heures, j’ai pris un vol pour Yaoundé. J’ai failli être clandestin ».

 
Le Camerounais a rejoint la Lorraine  par la suite.  Au cœur d’une saison galère, au cours de laquelle il a été tenu à l’écart de l’équipe première par Jean Fernandez avant de revenir en grâce sous les ordres de Patrick Gabriel, le Lion Indomptable garde un goût amer de son ancien coach : « Il ne m’a jamais fait jouer. À l’entraînement, c’était moi qui marquais le plus. Les anciens, Puygrenier, André Luiz, Sami, allaient le voir dans son bureau et lui disaient : “ Coach, il faut faire jouer Paulo. C’est lui qui est capable de marquer un but ! ” (…) Ce n’est jamais facile de se défaire d’une humiliation. Imaginez l’inverse. Un jour, le président va le voir et lui dit : “ Coach, ça fait vingt matches que vous ne gagnez pas avec les pros. Dimanche, vous irez sur le banc de la CFA ”. Rien ne vous oblige à bafouer un homme ». Et s’il rejoue depuis, Alo’o Efoulou, dont le contrat prend fin cet été, a déjà fait son choix quant à son avenir : « J’avais des propositions extérieures, mais elles sont tombées à l’eau. Je ne pense pas prolonger non plus à Nancy. Je n’ai jamais eu un vrai soutien dans ce club. Je vais repartir de zéro. C’est ma vie ». Une vie qui est loin d’être un long fleuve tranquille.

 


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