Cameroun : Décès du journaliste sportif Moïse Bangtéké à Douala

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




La nouvelle a jeté comme un coup de froid  sur la capitale économique du Cameroun.

Ce matin, Moïse Bangtéké est mort à Douala, la ville qu’il avait conquise au son de sa voix chaude dès 1992. Il avait 50 ans.

Il a été emporté durant son activité favorite : le sport. L’animateur de la radio à capitaux publics Suelaba Fm 105 s’est effondré alors qu’il effectuait son jogging matinal. Moïse a tout de suite été transporté à l’hôpital Militaire de région N°2 de Douala où il a rendu l’âme peu après.

Le « touche-à-tout » Moïse Bangtéké s’est épris du micro alors qu’il était tout jeune. Il racontait à nos confrères du journal Le Messager qu’il avait appris le métier de reporter alors qu’il était encore sur les bancs de l’école primaire. L’orphelin est devenu très vite commentateur des matches de football disputés au sein de son établissement. Il a recommencé à commenter les matches voilà deux ou trois saisons. Depuis le stade de la Réunification de Douala, l’ancien animateur de la Fm 94 à Yaoundé a fait vivre en direct les rencontres de première division aux auditeurs de Suelaba Fm 105. 

L’époux de la chanteuse Nadia Ewandé a eu à diriger un club de foot, Olympic Fc, affilié en Ligue départementale (l’équivalent de la quatrième division) du Nkam.

Il était  aussi le président de l’équipe de la Crtv-Littoral, la station régionale de la radiotélévision publique dont dépend la Fm 105.

Malgré son embonpoint, Moïse Bangtéké pratiquait le foot sans complexe. On l’a ainsi vu disputer des matches de football sous les couleurs de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc) section de la région du Littoral. Pour le secrétaire général de l’Ajsc-Littoral Mathieu Nathanaël Njog, « c’est  une perte pour la profession et pour la confrérie, lorsqu’on sait que Moise Bangtéké était un homme de sport ».

Fernant Nenkam, un vétéran de la presse sportive locale n’en revient toujours pas : « Que tu sortes de la maison pour pratiquer le sport et finisse dans une morgue est troublant. C’est pour le moins intenable psychologiquement », s’étonne-t-il.


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