Triple saut : Benjamin Compaoré vise une médaille aux mondiaux

Benoit DOSSEH / ATS




Deuxième lors du meeting de Doah, Benjamin Compaoré a remporté, avec un bond de 16,45m, le concours de Triple saut lors de la troisième étape de la Diamond League (samedi), à New York. Le Français d’origine burkinabé a devancé le champion olympique en titre Christian Taylor, confirmant ainsi sa bonne forme du moment avant son principal objectif : les mondiaux de Moscou.

Athle.fr a tendu son micro au conjoint de la Guadeloupéenne Christine Arron pour en savoir plus.

Que représente pour vous cette deuxième victoire sur un meeting de la Diamond League (après Bruxelles en 2011, 17,31 m, son record personnel) ?

C’est un bon lancement pour ma saison estivale, notamment en Diamond League. J’espère que c’est aussi un véritable commencement sans pépins physiques.

 

Les conditions météos étaient très compliquées à New York. Etait-il possible de faire mieux au niveau de votre performance (16,45 m) ?

Largement mieux, même dans ces conditions. Tous les athlètes du concours vous diront que cela était possible. Mais c’était une situation vraiment pas motivante. Il n’y avait pas de public de notre côté (11h35 heure locale) du stade. Nous sautions à la chaîne. La situation était plutôt drôle et nous en plaisantions entre athlètes.

Est-ce important d’avoir battu Christian Taylor dans la perspective des Mondiaux ?

Oui, car ça prouve que j’étais meilleur que lui ce jour-là. Mais dans la perspective des Mondiaux, cette victoire seule ne représente rien. Je le bats aujourd’hui, mais peut-être que je ne le battrai pas aux Mondiaux. L’objectif, c’est de le battre à chaque fois.

D’ailleurs, quels sont vos prochains objectifs ?

Rome, en Diamond League. Il y a le meeting de Montreuil avant (lundi 3 juin), mais je n’en fais pas un objectif, même si, pendant le concours, je ferai tout pour gagner. Montreuil sera surtout une préparation pour Rome, où il y aura une grande concurrence. Un de mes objectifs est de remporter la Diamond League, même si le principal est d’arriver dans de bonnes conditions physiques aux Mondiaux de Moscou. Je travaille pour être numéro 1. Je ne veux pas m’habituer à être finaliste. Je ne peux pas le cacher, si je suis performant, je viserai une médaille aux Mondiaux. Je prends le risque d’être critiqué si je ne réalise pas mes objectifs…


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