FC Barcelone : Abidal ou l’histoire de son combat contre la maladie

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Nous vous l’avons annoncé ce matin : Eric Abidal quitte le FC Barcelone après six ans. Avant d’annoncer son départ lors d’une conférence de presse, le Martiniquais a accordé un entretien exclusif à nos confrères de RMC Sport. Africatopsports vous propre l’intégralité de l’interview, dans laquelle le joueur parle de sa lutte contre la maladie. 

Eric, vous quittez le Barça avec deux Ligues des champions, des Ligas, des Coupes nationales et internationales… Peu de Français ont un tel palmarès…

Je suis très heureux d’avoir eu la chance d’avoir chaque saison une équipe très compétitive. J’aurais pu choisir un autre club et mon parcours aurait pu être différent. J’ai choisi le bon club, au bon moment.

Une période qui reste étroitement associée à Pep Guardiola…

Au début, quand il est arrivé, c’était un peu compliqué. J’avais même demandé à quitter le club. Il a opté pour me garder, il m’a fait confiance. Aujourd’hui, je le remercie. C’est un grand monsieur, fin tacticien. Il a permis au Barça de tout gagner en 2009.

Un mot sur Messi ?

Il est très humble, il ne se prend pas la tête. Pour lui, le football est avant tout une passion. Il a gagné quatre Ballons d’Or de suite. Il est le meilleur au monde.
Quel souvenir restera gravé à vie ?
Le jour où j’ai signé, le 7 juin 2007, et aujourd’hui, où j’ai annoncé mon départ.

Réalisez-vous que vous êtes un exemple pour tous ceux qui souffrent de maladie ?

Il faut être positif, se battre énormément, et avoir de la chance. J’ai eu la chance d’être suivi par des médecins, de faire des examens avec le club, d’avoir détecté cette tumeur à temps. Je suis un exemple sans le vouloir.  Je me suis battu pour être à côté de ma femme et voir grandir mes enfants. Je n’ai pas pensé à la mort.

Vraiment ?

Non, il y a beaucoup de situation, un accident, une maladie, qui peuvent aboutir à ça. Je ne voulais pas me laisser abattre. J’étais bien entouré, ma femme, ma famille, ma belle-famille, mes amis, mon cousin Gérard, une personne très importante. Je l’aurais bien mis à ma place, il le mérite.

Comment avez-vous réagi après votre rechute ?

Après la première tumeur, le docteur m’a parlé de rechute possible et de transplantation, mais je ne pensais pas que ça allait arriver aussi vite. Ça a été beaucoup plus difficile. La première fois, j’avais plus de temps devant moi pour rejouer. C’était très long, je l’ai très mal vécu. J’ai eu la chance d’avoir des gens qui m’ont fait confiance.

Qu’avez-vous ressenti lorsque Xavi et Puyol vous ont remis le trophée de la Ligue des champions en 2011 ?

J’ai pensé à mon père qui doit être fier de moi. C’est une revanche sur la vie. Quand tu crois en Dieu, tu ne dois pas prendre en mal ce qui t’arrives. C’est une épreuve. Si je rechute une troisième fois, je vais me battre comme avant.

Avez-vous reçu des messages de soutien qui vous ont étonné ?

J’en ai reçu tellement, il faudrait demander à ma femme, elle sait tout. J’ai reçu des courriers de présidents, du Real Madrid, de Lyon, de Montpellier, de la Fédération, de Blatter (Fifa), Platini (Uefa). J’ai reçu des visites à l’hôpital du président du PSG (Nasser al-Kheilaïfi), c’était extraordinaire, il a fait le déplacement alors que je n’avais rien en commun avec lui.

Source :RMCSport


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