Foot Afrique : des joueurs « has been » ? L’enquête choc de Jeune Afrique !

Nicolas / ATS




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C’est une enquête choc du très sérieux Jeune Afrique qui suscite de nombreuses réactions. Selon le mag, « Les Africains ne sont plus des prodiges du football. En cause, le respect des standards internationaux, imposé pour jouer en Europe, qui uniformise et fait disparaître la magie. »

L’hebdo remarque que la plupart des joueurs qui ont animé le mercato d’été viennent d’Amérique du Sud. Ce sont eux aujourd’hui qui font rêver les grands clubs : l’Argentin Lionel Messi (FC Barcelone) dont le transfert a été estimé hier à 580 millions d’euros !!!!

Les Brésiliens Neymar (FC Barcelone)  et le Colombien Radamel Falcao (AS Monaco) ont été les grandes stars de ce mercato.

Certes, l’Afrique compte toujours de grands joueurs. Gervinho est attendu aujourd’hui à l’As Roma, et  Pierre-Emerick Aubameyang a rejoint lui aussi le prestigieux Borussia Dortumnd.

Samuel Eto’o, Didier Drogba ou Yaya Touré, et bien sûr Emmanuel Adebayor sont toujours des joueurs très recherchés en Europe. Mais moins qu’avant.

L’ancien international camerounais Patrick Mboma (42 ans) confie dans l’enquête : « Cela ne signifie pas que l’Afrique n’est plus capable de produire de tels joueurs. Mais ils sont obligés de se conformer aux normes dès leur plus jeune âge, en intégrant les centres de formation européens. Et ceux qui arrivent plus tard se voient demander d’épurer leur jeu, de se plier aux standards comme sauter haut, courir vite et être endurant. Quand j’étais plus jeune, j’étais capable de dribbler cinq joueurs et d’aller marquer. Mais on m’a dit qu’au plus haut niveau, et surtout en Europe, cela ne passerait pas. Alors je suis entré dans le moule, comme d’autres… »

Michel Dussuyer, le sélectionneur de la Guinée, tient à tempérer : « Les champions en herbe sont pourtant toujours là. En Afrique, ils sont assez nombreux, car beaucoup de joueurs ont découvert le football dans la rue ou sur des terrains vagues. Ils ont un talent naturel. Ils aiment le jeu, ce sont des épicuriens. Cela suppose une gestion individualisée. La relation de Feindouno avec le ballon est quasiment fusionnelle. Il en a toujours un avec lui, même pendant une conversation. Parfois, je me suis demandé s’il ne dormait pas avec « 

Toujours dans son enquête passionnante,  Jeune Afrique donne la parole à un autre spécialiste du foot africain, Claude Le Roy qui constate : « Un créateur a besoin de liberté. On doit le laisser improviser. C’est un joueur à risque, il faut accepter cette évidence quand on est entraîneur. Cela ne sert à rien d’avoir un tel profil dans une équipe si c’est pour le brider (…) Dans un groupe, il y a vingt-cinq personnalités différentes, on doit être présent pour chaque joueur. Mais certains entraîneurs ne savent pas composer avec le talent »

Du coup, Patrick Mboma,  reconnait : « On s’aperçoit souvent qu’ils sont rentrés dans le rang. C’est ça ou le risque de passer à côté d’une carrière en Europe, ce qui est l’objectif de tous les jeunes Africains. »

On aime aussi beaucoup la conclusion de Mboma : « on verra ressurgir des joueurs tels que Feindouno,  Okocha ou même le Béninois Stéphane Sessegnon le jour où les Africains prendront en main leur formation et où des clubs paieront suffisamment bien leurs footballeurs pour qu’ils n’aient pas systématiquement envie de partir en Europe ou en Asie »…

Alors que pensez vous de cette enquête passionnante de Jeune Afrique que nous relayons ?

Les footballeurs africains sont-ils toujours aussi bons ? Passés de mode ? Ou doivent-ils s’adapter aux évolutions de jeu ?

Pensez vous que l’Afrique peut créer la surprise pendant la prochaine coupe du Monde de foot en 2014 au Brésil ?

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