Olympisme: Le nouveau président du CIO connu mardi

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




1176381_622875307733599_373971346_nAprès avoir désigné le pays organisateur des Jeux olympiques de 2020, les délégués du CIO (Comité international olympique) en assemblée générale depuis le week-end écoulé à Buenos Aires en Argentine éliront ce mardi le nouveau président de l’institution. L’actuel, le Belge Jacques Rogge ayant décidé de se retirer, 6 protagonistes sont dans les starting-blocks.

Avec nos confrères de France24, partons à la découverte des 6 candidats.

– L’Allemand Thomas Bach : Le président du Comité olympique allemand, médaillé d’or en 1976 à Montréal en escrime, fait figure de grand favori. Il est le premier à s’être déclaré candidat en mai dernier. Cet avocat et homme d’affaires brillant, qui a notamment travaillé pour Adidas et Siemens, a l’habitude des rôles de dirigeant. Il est d’ailleurs à la tête de la chambre de commerce et d’industrie germano-arabe. Alors que les bookmakers le donnent déjà gagnant, il préfère toutefois rester prudent. « Je suis un athlète, j’ai de l’entraînement et je connais la compétition, mais tous les candidats seront sur la même ligne de départ mardi », a-t-il récemment déclaré. Malgré son excellent CV, Thomas Bach pourrait pâtir des récents scandales de dopage concernant l’Allemagne de l’Ouest durant les années 1970 et 1980. Le champion de fleuret s’est récemment défendu en déclarant qu’il n’en savait rien quand il était athlète et que c’est d’ailleurs lui qui a demandé une enquête à ce sujet en 2008.

– Le Singapourien Ng Ser Miang : Juste derrière le candidat allemand, Ng Ser Miang fait de plus en plus parler de lui dans les conversations entre les membres du CIO. Cet ancien navigateur reconverti dans les affaires (il est le patron d’une chaîne de supermarchés) et dans la diplomatie (il est ambassadeur non permanent de Singapour en Norvège) pourrait devenir le premier Asiatique à diriger le CIO. Alors que la présidence est jusqu’à présent revenue exclusivement à des Européens et à un Américain, son élection pourrait revêtir un aspect très symbolique. Très apprécié pour sa gentillesse, Ng Ser Miang a gagné des points en organisant les premiers Jeux de la jeunesse à Singapour en 2010.

– L’Ukrainien Sergueï Bubka : L’ancien tsar de la perche, détenteur de 35 records du monde, est le plus connu de tous les candidats. S’il est élu, ce serait la première fois qu’un athlète de légende dirige le CIO. Président du Comité olympique ukrainien et vice-président de la Fédération internationale d’athlétisme, il connaît déjà bien les rouages des instances dirigeantes du sport. Mais malgré son expérience et sa popularité, certains membres du CIO estiment qu’à l’âge de 49 ans, le champion olympique et sextuple champion du monde est peut-être encore un peu trop jeune pour de telles responsabilités, alors que les autres candidats sont presque tous sexagénaires.

– Le Portoricain Richard Carrion : Cet homme d’affaires fait figure d’extraterrestre parmi les autres candidats car il est le seul à ne pas avoir été athlète de haut niveau. PDG de la banque Popular INC, il rattrape ce défaut par ses talents financiers. Le Portoricain est celui qui a notamment permis au CIO de décrocher le juteux contrat de 3,31 milliards d’euros avec la chaîne américaine NBC pour l’exclusivité des droits télévisés des Jeux aux États-Unis jusqu’en 2020. Alors que les instances sportives ressemblent plus désormais à des multinationales, son carnet d’adresse et sa connaissance des milieux d’affaires jouent en sa faveur.

– Le Taïwanais Ching-Kuo Wu : Joueur de basket-ball dans sa jeunesse, ce Taïwanais dirige depuis 2006 la Fédération internationale de boxe amateur (AIBA). Au sein de cette instance, il s’est démarqué en combattant la corruption et en mettant en avant la boxe féminine. Pour sa candidature, cet architecte de profession entend surtout promouvoir l’organisation de Jeux olympiques en Afrique. « Les JO ont été organisés sur tous les continents sauf l’Afrique, et en conséquence, je ferai tout ce que je peux pour que nous ayons des Jeux en Afrique », a-t-il ainsi affirmé.

– Le Suisse Denis Oswald : Athlète accompli, cet avocat et professeur de droit a participé à trois reprises aux Jeux olympiques d’été en aviron. Il a d’ailleurs remporté une médaille de bronze en 1968 à Mexico. Très investi au sein du CIO, il a dirigé la commission de coordination des Jeux d’Athènes en 2004, puis de Londres en 2012. Second candidat européen, Denis Oswald semble toutefois distancé par l’Allemand Thomas Bach.


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