Foot Afrique: Eto’o, Adebayor, Ayew; la difficile gestion des stars africaines

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Samuel Eto’o Fils séjourne actuellement dans la capitale camerounaise pendant que ses coéquipiers s’entraînent en France. Cela relance le débat sur la «gestion» même des stars africaines.

etooo1L’ex attaquant du FC Barcelone a annoncé en début d’après-midi son retour en sélection. C’est l’issue d’un nouveau feuilleton qui a débuté en août dernier. Un retour rendu possible grâce une nouvelle fois à l’intervention du commet de la République du Cameroun. De toute évidence, la retraite internationale du joueur, même si elle n’était pas officielle, a été annoncée. Et même si du coté du staff, on ne semblait pas trop s’affoler de la participation ou non d’Eto’o contre la Tunisie, l’inquiétude était palpable dans les propos.

Et Eto’o s’est fait prier

Le syndicat professionnel des footballeurs du Cameroun (SynafocC) est la première organisation à monter au créneau pour solliciter un retour en sélection de l’attaquant de Chelsea. David Mahebi, président de l’instance, faisait savoir à Samuel Eto’o « qu’un capitaine n’abandonne pas son navire avant ses passagers« , prenant pour exemple Roger Milla qui avait su apporter son soutien à ses coéquipiers en 1990. A son tour l’ancienne gloire Roger Milla, dans une récente sortie privilégiait la piste de la négociation. « S’il faut aller chercher Eto’o, je le ferais. J’irais le voir, mais ça ne veut pas dire que je vais le ramener », a indiqué l’ancien joueur camerounais.

D’autres organisations et instances camerounaises se sont également prononcées afin de réclamer un retour de l’ancien barcelonais dans la tanière.

Le cas Emmanuel Adébayor 

Au lendemain de l’attaque meurtrière sur la délégation togolaise dans l’enclave de Cabinda en 2010, Emmanuel Adébayor avait pris la décision de ne plus jouer en sélection. L’international togolais avait justifié sa décision par le traumatisme qu’il avait subi du fait de l’attentat qui avait coûté la vie à deux Togolais. Il reviendra plus tard sur sa décision. Mais à plusieurs reprises après, il a de nouveau mis entre parenthèses les Eperviers.

Cette année, pour participer à la CAN, il a dû rencontrer le Chef de l’Etat togolais avant de prendre une décision. Aujourd’hui, il est en  sélection mais n’a pas joué avec la bande à Didier Six depuis le quart de finale perdu à Nelspruit en Afrique du Sud.

Au Ghana, les frères Jordan et Andre ayew ne sont rentrés en sélection qu’en août dernier après une retraite de quelques mois.
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Les facteurs qui expliquent que les stars africaines veuillent parfois être plus royalistes que le roi sont à la fois endogènes et exogènes. Endogènes parce qu’au sein de sélections nationales africaines, ces joueurs sont des perles rares qui ont des pouvoirs de décisions au point même de s’imposer parfois aux dirigeants. Même les entraineurs ne les contiennent pas. La faute certainement à l’absence d’ne bonne politique sportive susceptible de métamorphoser le sport en Afrique et de permettre l’éclosion de jeunes talents. De plus, ce sont des joueurs qui coûtent cher : facteur exogène. Que peut un entraineur dont le salaire annuel équivaut à une prime de match d’un joueur évoluant en club européen ?

La solution

Face donc à cette situation qui n’honore pas le sport en général et le football africain en particulier, il urge que les gouvernants élaborent de véritables politiques de développement du sport non pas en s’ingérant dans les affaires sportives, mais en mettant à la disposition des fédérations nationales des moyens qui leur permettent de pratiquer un sport digne de ce nom. Ce qui devrait favoriser l’éclosion de jeunes talents car quand la concurrence fait défaut, l’homme se croit toujours indispensable.


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