Football: Les pratiques occultes au sein des équipes africaines, mythe ou réalité ?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




vaudouL’Afrique et ses mystères ! Continent profond et insondable, l’Afrique est perçue comme un monde où la réalité et l’irrationnel sont intrinsèquement liés. Autrement dit, chaque événement, chaque geste ou fait a toujours une explication spirituelle en Afrique.  A tort ou à raison. Le pouvoir magique africain joue-t-il un rôle dans le sport ?

Certains footballeurs louent les cadavres à la morgue

« Pendant le match,  lorsque j’avais le ballon, les joueurs de l’équipe adverse qui venaient me barrer, voyaient le serpent. En lieu et place du ballon. Ça dépend des totems, lorsque ton totem est le tigre, les joueurs adverses voient le tigre devant eux. C’est cela le football. Tu ne peux rien sans cela. (…) J’ai toujours une chaine autour du cou. C’était mon totem. Certains footballeurs louent les cadavres à la morgue pour faire des pratiques à la veille des matches. D’autres trempent leurs maillots dans les urines traitées par des sorciers pour jouer au football ». Ce sont là des révélations d’un footballeur camerounais. Son nom : Benjamin Diboué devenu homme d’affaires pour, dit-il, dénoncer les pratiques magico-sataniques dans le football.

Marc Vivien Foé : le secret de son talent et de sa mort

Selon Benjamin Diboué parti jouer au Congo en 2002, l’ancien international camerounais, Marc Vivien Foé mystérieusement décédé en 2003 tenait son talent de ces pouvoirs magiques. Confiant qu’ils avaient été initiés par le même maître, Benjamin Diboué semble lier la mort de Foé à ces pratiques. « Puisque je connaissais déjà une partie de la vérité, mon maître spirituel me déclara que, de son vivant ; Marc-Vivien Foé ; était aussi sous son contrôle. Et, avait le même totem. Sans tarder, j’ai demandé si j’allais aussi mourir comme Marc-Vivien Foé. Mon maître spirituel me répondit par la négative. Tout en me précisant que, Marco avait demandé plus de pouvoir et avait fini par ne pas respecter la condition », explique le joueur désenchanté.fetich

La gloire : une perle rare aux conditions insoupçonnables!

A priori, le témoignage de cet ancien footballeur camerounais apparaît comme des affabulations ou simplement un tissu de mensonges cousu de fil blanc pour justifier son propre échec. Mais, à y voir de près et au regard de divers témoignages reçus sur d’autres stars dans différents domaines de la vie, il y a fort à parier que Benjamin Diboué ne raconte pas des hérésies. Avant lui, d’autres personnages d’autres domaines ont levé un coin de voile sur la face cachée de leur gloire. L’exemple de l’industrie de la musique ou cinématographique américaine l’illustre parfaitement. De plus, il n’est pas rare de voir en Afrique des petits enfants s’amuser à faire des cérémonies à l’occasion des matchs de football de quartiers, inter-scolaires et autres. Tenez, au Bénin par exemple, berceau du vodou, il existe même un couvent réputé pour la préparation mystique des équipes et des joueurs.

« Au moment où je jouais au football dans l’équipe des Dragons de l’Ouémé (Bénin), mon papa m’avait amené chez un féticheur qui m’a donné un secret occulte qui me permettait de « briller sur le terrain et de marquer le nombre de buts que je désirais.» Cet autre  témoignage de Zamba Raoul, ancien footballeur béninois et aujourd’hui entraîneur, est la preuve que le magie noire et le football font bon ménage sur le continent. Il poursuit : « Aucun match ne se livrait sans les aides occultes d’un marabout ou d’un féticheur. Ils nous suivaient même dans les stades, avec la bénédiction de nos dirigeants. »

maraboutUn phénomène qui prend de l’ampleur

En Afrique, la sorcellerie d’avant-match est largement répandue, du moins largement connue, et tolérée. Pour les dirigeants des équipes, recruter de bons joueurs ne suffit pas. Savoir, par des conseils avisés, dénicher la perle rare de marabout ou de féticheur, est d’une importance majeure, dont dépendront en grande partie les succès de l’équipe.

Samedi, les Eléphants de la Côte d’Ivoire défient  à Abidjan les Lions de la Teranga du Sénégal comptant pour la manche aller des barrages du mondial Brésil 2014. Un match sur fond de défi pour les deux sélections. C’est une question d’honneur pour deux entraineurs qui se livrent une guerre médiatique terrible. Dans la foulée, on apprend que des marabouts ont été mis à contribution pour la victoire du Sénégal. « J’ai demandé à tous mes marabouts d’appuyer l’équipe nationale », a déclaré le roi des arènes Balla Gaye 2, champion de lutte au Sénégal. En 1998, de nombreuses informations ont fait état de la préparation de l’équipe nationale de football de France en terre sénégalaise. Résultat: elle a été sacrée championne du monde.

Mais, cela suffit-il à conclure que les stars ou les équipes africaines tiennent leur puissance du satanisme ? Autrement, les sélections africaines occuperaient la première place loin devant l’Europe ou l’Amérique. Que dire de l’Inde finalement ? Au demeurant, un homme averti en vaut deux. Et Benjamin Diboué met en garde : « Je dis pour finir aux jeunes footballeurs de faire attention avec le football. Ne regardez pas les grandes stars, je ne veux pas les citer. Je les connais tous. Chers amis, vous pouvez jouer dans une petite équipe avoir 1.500.000 CFA de salaire, et faire votre vie simplement ». Un internaute qui a commenté les révélations de l’ancien joueur camerounais s’interroge: « Comment comprendre que des joueurs de renom comme Roger Milla finissent sans rien? ». Comme pour dire que ce que Satan leur a donné par la main droite, il le reprend toujours par la main gauche. Ah, l’Afrique!

 

 


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