Des joueuses autorisées à porter le voile: Religion et sport peuvent-ils faire bon ménage?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




VoileVoilà qui va de nouveau relancer le débat sur les pratiques religieuses en sport. Tenez, est-il normal qu’une joueuse porte le voile sur un terrain de football par exemple ? Eh bien, l’équipe féminine du quartier Ronceray-Glonnières au Mans n’a pas attendu une convention pour trancher. Quatre joueuses de basket viennent d’être autorisées à jouer voilées. Le débat vient ainsi d’être ouvert.

Depuis la rentrée, des joueuses de basket-ball de confession musulmane et âgées de 14 à 21 ans tentent d’accorder leur pratique sportive et leurs convictions religieuses. Évoluant au sein de l’équipe féminine du quartier de Ronceray-Glonnières au Mans, ces jeunes filles ont pris l’initiative de jouer voilée. Pour être plus précis, elles ont décidé de couvrir leur corps en fonction des préconisations de leur religion : tee-shirt pour couvrir les bras, collant pour cacher les jambes, et foulard pour couvrir la tête. Ce que les dirigeants de l’équipe ont fini par accepter.

Jouer voilée, c’est prendre de gros risques

Cette autorisation  contraste avec les pratiques en cours en France. Il est vrai que la France est un pays laïc où chacun peut exercer en toute liberté sa religion, mais sur un terrain de basket-ball il n’y a pas de religion, pas de sexe, pas de différence ou d’appartenance, si ce n’est à un maillot.

Ces basketteuses qui viennent d’avoir l’autorisation de jouer avec le voile peuvent s’estimer heureuses d’un point de vue purement religieux. Mais elles courent d’énormes risques. En effet, elles peuvent s’étrangler avec le foulard et courir le risque d’être involontairement étranglées par une adversaire. Et à supposer que les joueuses portent le bandana, celui-ci peut tomber et provoquer une torsion de la cheville à une joueuse qui court dessus. Ces dangers potentiels, qu’ils soient minimes ou pas, sont réels.

Entre le sport et la religion, il faut faire un choixvoile

Religion et sport peuvent-ils faire bon ménage ? Pour répondre à cette question, il faut se référer aux différents courants de pensée tels l’inclusivisme qui propose que le sport et la religion soient inclus l’un dans l’autre, ou le synchrétisme qui prône la fusion des deux notions pour donner naissance à une autre entité,  ou encore le dimorphisme où il faut savoir concilier sport et religion, et enfin à l’exclusivisme qui, comme son nom l’indique, soutient que la religion et le sport n’ont aucun point de rencontre. Ce dernier courant de pensée semble le mieux adapté à la réalité car, si une personne veut jouer, elle doit se conformer aux règles du jeu. Si on y réfléchit bien, au-delà des conditions hygiéniques déplorables que cela peut causer, le voile représente un risque majeur pour la sécurité de ces jeunes filles.

Une petite question: durant le mois de Ramadan par exemple,  un joueur musulman peut-il jouer pendant 90 minutes sans courir le risque de craquer? En tout cas, ce n’est pas Alaixys Romao, le milieu togolais de l’OM qui se risquerait à cela. Récemment, il a avoué avoir adapté son carême par rapport à la chaleur qui sévissait en France.


Articles récents