Russie 2018 et Qatar 2022: Les rendez-vous du racisme et de l’esclavagisme?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




RussieLe Qatar, pays organisateur de la Coupe du Monde 2022, n’a pas la tâche facile. L’Emirat est accusé d’ »esclavagisme« . Il est pressé de tout côté. Au point qu’on se demande si l’événement s’y tiendra vraiment. Pendant ce temps, l’organisation du mondial 2018  est attribuée à la Russie qui aura, avant cela, le privilège d’accueillir en février 2014 les JO d’hiver. Et pourtant, au pays de Vladimir Poutine, le quotidien rime avec racisme et violations des droits de l’homme.

Russie : Quid des droits de l’homme et du problème de racisme ?

Lorsque la flamme olympique est arrivée à Moscou le 6 octobre dernier, les ONG de défense des droits de l’homme ont crié haro. Beaucoup ont parlé de la « flamme de la honte ». Des qualificatifs pour dénoncer le contraste flagrant entre cet honneur fait à la Russie et les multiples violations des droits de l’homme qui ont cours dans ce pays. « Les autorités de Russie ne doivent pas utiliser les écrans de télévision du monde entier et les diffusions des Jeux olympiques comme des écrans de fumée derrière lesquels elles peuvent attenter aux droits humains », avait averti John Dalhuisen, directeur de programmes Europe et Asie centrale d’Amnesty International. « Beaucoup de travailleurs immigrés ont été détenus dans des conditions de détentions arbitraires et inhumaines », avait déclaré pour sa part Human Rights Watch.

En dépit de ces nombreuses dénonciations qui appelaient par ailleurs au boycott des JO d’hiver de Sotchi, la flamme olympique continue de sillonner les grandes villes de la Russie
Blatter jusqu’en février pour l’ouverture des jeux de Sotchi.

Quatre ans plus tard, la Russie organisera la Coupe du monde 2018.

Le cas Yaya Touré

Voilà qui relance le débat sur le phénomène du racisme en Russie. La victoire acquise par Manchester City sur la pelouse du CSKA Moscou (2-1) mercredi en début de soirée à malheureusement été entachée d’incidents déplorables lorsque Yaya Touré a été la cible de chants à caractère raciste.

« Je l’ai signalé à l’arbitre. Je n’y croyais pas. Je pense que l’UEFA doit faire cesser ces agissements, être ferme et tenir clubs et supporters pour responsables. Peut-être devrait-elle faire disputer certains matches à huis-clos. En tant que joueur africain, c’est toujours une grande tristesse quand j’entends ce genre de choses », a regretté le milieu de terrain des Citizens. Avant que son coach ne lui apporte son soutien : « C’est une honte de voir ce genre de choses. J’espère que l’UEFA prendra les mesures appropriées », a déclaré Manuel Pellegrini.

Le cas de l’international ivoirien n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. En Russie, les Noirs sont constamment victimes d’actes et de propos racistes. Mort s’en suit parfois. Des étudiants africains dans ce pays de l’ex URSS sont les principales cibles.

QatarTous contre le Qatar  

Accusé d’ »esclavagisme » contre des ouvriers népalais qui mourraient, d’après The Guardian,  à cause des mauvaises conditions de travail sur les sites devant abriter le mondial 2022, le Qatar a toute la communauté internationale sportive à dos. Le patron du football mondial ira même jusqu’à parler d’erreur« Il se pourrait bien que nous ayons fait une erreur », avait confié le président de la Fifa, Sepp Blatter à insideworldfootball.

A la suite de Blatter, c’est le président de l’UEFA qui enfoncera le clou. « Il y a des problèmes au Qatar et l’Emirat doit absolument les régler. Je pense qu’on a donné un cadeau magnifique aux Qataris », a déclaré Michel Platini sur Canal Plus.

Si le mondial qatari de 2022 fait l’objet d’autant de polémique, alors qu’en dépit des preuves  des pratiques racistes et de violations des droits humains en Russie, on est finalement tenté de se demander : entre « l’esclavagisme » au Qatar et « le racisme et les violations des droits de l’homme » en Russie, ce qui fait le plus mal à l’humanité aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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