Tournoi de l’Uemoa: Les bons et les mauvais points avant l’apothéose

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




A quelques heures de la grande finale entre Burkinabé et Béninois, Africatopsports vous plonge dans les coulisses de ce tournoi de plus en plus prisé.

1150916_649983068360300_821274536_nBurkina Faso-Côte d’Ivoire, mercredi 30 octobre. Les gradins noirs de monde du stade Robert Champroux de Marcory finissent de convaincre sur  l’attrait de  la 6e édition du Tournoi de l’Uemoa. La magie du football est en marche,  soutenue par une rivalité dépassionnée et l’accès  gratuit des stades. Ici, l’enjeu ne tue pas le jeu. La preuve, au bout d’une rencontre à suspense, conclue par un score familial (2-2), Ivoiriens et Burkinabé sont en mode fair-play. Ils se lancent quelques vannes en guise d’épilogue.

« Nous avons éliminé la Côte d’Ivoire et le Mali, qui dit mieux? », se vante un supporter plutôt excité. Et l’Ivoirien de répondre: « Si au Tournoi de l’Uemoa que Burkina peut parler devant la Côte d’Ivoire. Sinon les Etalons connaissent les Eléphants« . Cette passe d’armes amicale symbolise l’atmosphère générale de la compétition, qui mérite bien son nom de « Tournoi de l’intégration ». Comme dirait l’autre, « c’est l’intégration ouest-africaine qui gagne« . D’ailleurs, sur la chaîne de télévision nationale, on assiste à des  couples de présentateurs binationaux: Ivoiriens-Bissau Guinéens, Ivoiriens-Burkinabé. Bref, un parfait métissage le temps d’une compétition.

                                     « Des joueurs de niveau Calcio »

La cohabitation de toutes les équipes à l’hôtel, comme souhaité par un agent de joueurs (Alfred Obrou),  aurait, peut-être, accentué cette valeur. Encore faudrait-il qu’il y ait des complexes hôteliers adaptés.  Il n’empêche, les  délégations  des 7 autres pays de l’espace Uemoa ont salué l’hospitalité ivoirienne. A l’image du Burkinabé Bayla Pierre qui rappelle, au passage,  le bien fondé de ce tournoi,  « qui a servi, dit-il, de préparation pour le CHAN 2014« . Les agents de joueurs et autres recruteurs, venus en nombre, ne disent pas le contraire. Pour l’un d’entre d’eux, fidèle observateur de ce rendez-vous sous-régional, le plateau aura été alléchant. « Il y a des joueurs qu’on peut commercialiser. Je dirais même qu’ils ont le niveau pour jouer le Calcio« . Leurs noms sont pourtant classés secret défense, selon Alfred Obrou.

Côté ivoirien, des présidents de clubs, réguliers dans les gradins, tiennent des bloc-notes noircis par les noms de joueurs à recruter à l’avenir. « Si la période de qualification n’était pas close, j’aurais pu discuter avec certains joueurs. Néanmoins, on prend des notes pour l’avenir« , glisse Koné Abdoulaye, président de l’AS Denguélé (1ère Division).

incidents vite rattrapés

Au sein du Comité d’organisation, c’est la sérénité. Chargé de la logistique,  Touré Mamadou  fait la navette entre la main courante et la salle VIP pour s’assurer que tout fonctionne. C’est cette vigilance qui avait permis au comité  de corriger l’impair   de la première journée relatif à  la tenue des conférences d’après match. « Tout se passe très bien. La Côte d’Ivoire a répondu à nos attentes. Pour la conférence de presse du premier jour, c’était un problème de compréhension et de réglage au niveau de la sous-commission communication. Le Comité a vite pris des dispositions pour corriger cela« , rappelle-t-il. Même réactivité face à la menace de boycott d’une catégorie de journalistes locaux, non contents de voir le journal de l’Uemoa confié à la rédaction de Supersport.  Au demeurant, le forfait du Niger (face au Bénin) et la disqualification de joueurs sénégalais et Nigériens pour identités douteuses, constituent les tâches noires dans ce joli tableau du Tournoi de l’Uemoa édition 2013.

De notre collaborateur en Côte d’Ivoire, EMGEY MARTIAL


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