Lutte antidopage: un haut responsable jamaïcain propose des tests hors compétition

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Tout ce qui est fait par les autorités jamaïcaines pour lutter contre le dopage chez les sportifs, n’est que du saupoudrage. Voilà le coup de gueule d’un haut responsable du pays d’Usain Bolt.

PaulCela fait trente déjà qu’il fait dans la lutte antidopage. Lui, c’est le Dr Paul Wright de nationalité jamaïcaine. Mais patatras ! Il met les pieds dans le plat. Ce cadre a sérieusement mis en doute la sincérité des efforts de son pays dans la lutte antidopage. Pour lui, ces efforts ne sont qu’une goutte de parfum dans l’océan.

Des tests en compétition : un trompe-l’œil

Dans un entretien avec la BBC, il dénonce l’absence de tests hors-compétition et s’inquiète d’une avalanche de « no-show » l’été dernier. Sept sportifs jamaïcains ont été testés positifs cette année, dont Asafa Powell, l’ancien détenteur du record du monde du 100 m, et Veronica Campbell-Brown, double championne olympique du 200 m (2004 et 2008). « Les résultats ne sont pas bons« , affirme le Dr. Wright. « Le problème est que ces gens ont été testés positifs en compétition. Ce qui veut dire que des mois auparavant, vous connaissez la date du test et son heure approximative« , a-t-il ajouté. « Donc en échouant à un test en compétition, vous n’échouez pas seulement au test antidopage, vous échouez aussi au test d’intelligence« .

Le responsable estime que l’Agence jamaïcaine antidopage (Jadco) n’est pas en mesure de faire le ménage. « Cela pourrait être la partie émergée de l’iceberg de découvrir tant de cas positifs en compétition« , a-t-il estimé. « Je serai convaincu si il y a un test imprévu hors compétition, qui inclut des tests de sang et de la recherche d’EPO. Nous pourrons alors relever la tête et dire que nous savons qu’il n’y a rien« .

La Jamaïque doit mieux faire

Trois membres de l’Agence mondiale antidopage (AMA) se sont rendus en Jamaïque en octobre pour un examen de son dispositif antidopage. Ils ont travaillé notamment sur la mise en place des contrôles antidopage, le manque de personnel de la Jadco, sa gouvernance, ses programmes de sensibilisation et le statut des athlètes sous le coup d’un contrôle positif. Leur rapport contient des recommandations clé concernant la gouvernance et les opérations, a souligné le président de l’AMA, John Fahey, lors d’une conférence de presse à Johannesburg mardi, en prélude de la 4e « Conférence mondiale sur le dopage dans le sport ».

« Il y a une reconnaissance en Jamaïque qu’ils doivent faire bien plus et qu’ils doivent renforcer leurs capacités« , a déclaré l’ancien ministre australien. « C’est clair que ce n’est pas assez« . Selon John Fahey, l’AMA encourage la Jadco à faire un partenariat, comme la Russie a fait des gros progrès en profitant de l’expertise de l’Agence antidopage norvégienne.


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