Méchac Koffi, l’ancien attaquant de l’AS Denguélé (Ligue1 Côte d’Ivoire), continue sa pérégrination dans le Nord de l’Afrique. Désormais sous contrat avec le club tunisien de l’Étoile sportive Metlawi (8e au classement), il fait une étude comparative entre les différents championnats nord africains (Maroc, Algérie, Tunisie). L’ex-international junior profite de l’occasion pour brosser l’ambiance du match Sénégal-Côte d’Ivoire du samedi 16 novembre à Casablanca (Maroc).
Champion 2012-2013 avec l’Entente Sportive de Sétif, tu as signé, cette saison, en faveur du club tunisien de l’Étoile sportive Metlawi. Quel regard portes-tu sur le niveau du championnat tunisien, comparé à ceux de l’Algérie du Maroc que tu connais bien?
Le championnat tunisien n’a plus son niveau d’antan. Après les évènements des trois dernières années, la stabilité n’est plus de mise. La preuve, nous ne sommes qu’à 5 journées de championnat.
Et pourtant, tu as quitté le Maroc , puis l’Algérie pour te retrouver en Tunisie. Comment expliques-tu ce choix?
Dans un premier temps, j’avais quitté le Maroc pour l’Algérie parce que je voulais bien changer d’air et vivre une expérience nouvelle qui, ma foi, a été profitable vu que ça a été couronné par un titre de champion.
Ensuite?
Mais, je me retrouve aujourd’hui en Tunisie parce que les contrats entre joueurs et dirigeants ne sont pas honorés en Algérie. D’ailleurs, comme moi, beaucoup de joueurs ont été victimes de cette pratique. Un Ivoirien qui était avec moi, en l’occurrence Camara Mandani, a eu ce problème aussi.
Est-ce qu’en allant en Tunisie, tu as pris des dispositions pour éviter de vivre cette situation?
Oui. J ai pris des s informations nécessaires avant de venir ici. De plus, une fois sur place, je ne suis pas pressé pour signer. J’ai évité toute précipitation. Je voulais m’enquérir de certaines réalité avant de m’engager. Certes, le club est moyen par rapport à certains qui auraient souhaité m’enrôler. Mais, Dieu merci jusque-là, ils ont respecté les conditions établies.
Ton intégration s’est-elle bien passée?
Absolument. Tout s’est bien passé, plus vite que je ne l’espérais. Au regard de mon club d’origine, je bénéficie de beaucoup de confiance et de respect.
Qu’en est-il de l’aspect sécuritaire et social en Tunisie? Est-ce que tout est rentré dans l’ordre après les événements qui ont ébranlé le pays?
Pour dire vrai, tout n’est pas rentré dans l’ordre totalement. Il y a encore par moment de petits remous et autres revendications. Et cela empêche le championnat d’avancer. Parce que chaque fois, les matches sont décalés.
Après l’Algérie, le Maroc et la Tunisie il ne reste plus que l’Egypte et la Lybie. Tu es finalement un spécialiste de l’Afrique du Nord. On peut imaginer que tu pourrais atterrir soit en Egypte soit en Lybie un de ces jours!
(Rire) Ce n’est pas vraiment mon souhait!
La Côte d’Ivoire jouera, samedi à Casablanca, les barrages retour du Mondial 2014. Pour avoir vécu au Maroc, penses-tu que le climat sera favorable aux Eléphants?
Je n’en doute pas. Les Eléphants ont beaucoup de fans au Maroc. Ils ont bien fait de délocaliser le match là-bas. Ils seront pratiquement à domicile à Casablanca. Je dirais même qu’ils peuvent s’attendre à un soutien de la part du public Marocain.
Interview réalisée par EMGEY MARTIAL