En amical contre la Guinée Equatoriale, l’Espagne ne veut pas voir le Président Nguema

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




General Debate of the 66th General Assembly SessionTeodoro Obiang Nghema Mbasogo serait-il un pestiféré ? Le message des défenseurs des droits de l’homme espagnols commence à avoir son effet. Les joueurs espagnols ne veulent pas s’approcher du Président équato-guinéen. Pas de photo avec lui ni de dîner à ses côtés à l’issue du match amical entre la Guinée Equatoriale et l’Espagne.

La Roja est accusée de vouloir jouer un match avec le Nzala nacional. Selon l’Association Espagnole des Droits de l’Homme, cette rencontre apparaît comme un soutien à la «dictature brutale et sanguinaire» de Malabo, sous Obiang. L’APDHE demande l’annulation pure et simple de cette rencontre.

Par courrier, la Fédération espagnole de football a informé son homologue équato-guinéenne que l’équipe espagnole ne prendra part à aucune réception avec le Président Obiang et que les joueurs espagnols ne seront pas disponibles pour toutes les séances de photos qui pourraient être utilisées politiquement par le pouvoir de Malabo.

La Roja, qui, a déjà effectué  des voyages internationaux en Argentine, Porto Rico, Costa Rica et l’Equateur,  où elle a rencontré les dirigeants, quittera son hôtel son l’hôtel à Malabo pour se rendre directement au stade. Sans détour !

Les raisons de cette mise en quarantaine 

La Ginnée Equatoriale est un pays riche en pétrole d’Afrique de l’Ouest qui connaît une corruption endémique dans les hauts échelons de l’Etat et des taux de pauvreté particulièrement élevés compte tenu de la richesse du pays par tête d’habitant. La plupart des citoyens ordinaires n’ont pas un accès sûr à l’électricité, à de l’eau potable ou à une éducation et à des soins médicaux de qualité.

Teodoro Obiang Nguema, 71 ans, détient le record de longévité parmi les dirigeants africains actuels: il est arrivé au pouvoir en 1979, dans un coup d’État, et son parti a encore remporté les élections parlementaires et locales le 26 mai dernier, un scrutin dénoncé comme une imposture par l’opposition.

Son fils, Teodorin Obiang Nguema, est accusé de bien mal acquis. La justice française voulait l’écouter. Dans la foulée, son père le nomme vice-président de la République équato-guinéenne. Une façon de l’immuniser.

 


Articles récents