Agence Mondiale Antidopage: nouveau patron, nouveau code dès janvier 2014

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




CAMA’est vendredi que s’achève à Johannesburg la conférence mondiale sur le dopage.  Un nouveau code mondial sera adopté à l’issue de la rencontre. Un nouveau cadre législatif qui, sous les auspices de Craig Reedie, futur président de l’Agence mondiale antidopage (AMA) issu du monde sportif. Nouveau président, nouveau code, et donc nouvelles méthodes de lutte antidopage pour les prochaines années.

L’AMA change de tête

John Fahey s’apprête à passer la main au Britannique Craig Reedie, au nom de l’équilibre de l’AMA que le mouvement sportif et les gouvernements financent à parts égales depuis 2002. Reedie, ancien joueur de badminton et ancien président du Comité Olympique Britannique, prendra officiellement ses fonctions au 1er janvier 2014. Le président sortant, l’Autrichien, aura passé dix ans à la tête de l’institution.

Un nouveau code à partir de janvier

Et donc dès l’année suivante, le nouveau patron de l’AMA aura à sa disposition un nouveau code mondial antidopage. Ce nouveau dispositif, qui va être adopté vendredi, apporte de profonds changements dans l’échelle des sanctions, avec en particulier le passage de deux à quatre ans de suspension pour une première violation, à moins qu’elle ne soit pas intentionnelle. Cette mesure aura pour effet d’écarter de fait de l’édition suivante des jeux Olympiques les sportifs convaincus de dopage.

Mais alors même que le code va être adopté, des voix s’élèvent déjà pour regretter certaines modalités. « Alors que l’objectif affiché du nouveau code concernant les sanctions est de les rallonger, plus particulièrement avec une suspension de quatre ans qui est la norme, il y a un risque significatif que les dispositions spécifiques du Code affaiblissent cet objectif et, dans les faits, jouent contre la réalisation de ce but« , a souligné la Canadienne Abby Hoffman, membre de la Commission médicale et antidopage de l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme qui a pourtant fortement poussé pour revenir à 4 ans de suspension.

Selon elle, il suffira aux athlètes poursuivis de convaincre les instances antidopage qu’ils n’avaient pas l’intention de se doper, sans en apporter la preuve, pour obtenir une réduction de leur sanction à deux ans de suspension. « Dans 95% des cas que nous traitons, l’athlète nie catégoriquement et la faute est généralement attribuée à un entraîneur, un docteur ou un autre tiers qui se sacrifie« , a ajouté Abby Hoffman.


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