Réaction de la France au nouveau code antidopage : « respecter la vie privée des sportifs »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Dès le 1er janvier 2014, le nouveau code antidopage entrera en vigueur. Il  a été adopté ce vendredi à Johannesburg où s’achève la 4e conférence de l’Agence mondiale antidopage (AMA). La France a déjà donné sa position sur le nouveau texte.

ValerieLa ministre française des Sports Valérie Fourneyron, celle-la même qui a récemment confondu Ronaldo avec Cristiano Ronaldo, s’est félicitée jeudi des avancées apportées par le nouveau code mondial antidopage, soulignant qu’il est important d’allier contrôles efficaces et protection de la vie privée des sportifs. « Parfois, les sportifs dans le dopage sont transformés, par les produits qu’ils prennent, en de véritables cobayes de laboratoire, mais ils ont une vie privée. C’est des gens qu’il faut respecter« , a relevé Mme Fourneyron, qui s’exprimait à Johannesburg en marge de la conférence de l’Agence mondiale antidopage (AMA). « Il faut être extrêmement attentif à la protection de la vie privée« , a-t-elle insisté dans des propos relayés par l’AFP.

Pour elle, un « équilibre » a été trouvé dans le nouveau code mondial antidopage, qui doit être formellement adopté vendredi et entrer en vigueur au 1er janvier 2014. « Il n’y a pas de lutte antidopage s’il n’y a pas déjà d’éthique dans le contrôle« , a-t-elle relevé.

Le nouveau code : un bon outil pour lutter contre les tricheries

Après avoir insisté sur la nécessité voire l’obligation de respecter la vie privée des sportifs, Valérie Fourneyron tout de même indiqué que le futur code est « un outil indispensable pour lutter contre les sportifs qui trichent, mais aussi pour protéger les sportifs propres« . « On va pouvoir avoir pas simplement des preuves par les contrôles, sanguins et urinaires, mais aussi des preuves indirectes: témoignages, aveux, profil biologiques, c’est-à-dire suivi des paramètres des sportifs« , a-t-elle expliqué, se félicitant de ce que l’entourage des sportifs puisse être aussi sanctionné le cas échéant.

Le nouveau code antidopage doit apporter de profonds changements dans l’échelle des sanctions, avec en particulier le passage de deux à quatre ans de suspension pour une première violation, à moins qu’elle ne soit pas intentionnelle. « On ne va pas aller au-delà. Quatre ans, c’est une olympiade, et pour un sportif, c’est extrêmement difficile de revenir dans une carrière après une telle suspension« , a observé Valérie Fourneyron à ce sujet. « Aujourd’hui, il y a la proportionnalité des sanctions pour des substances qu’on appelle non spécifiées, c’est-à-dire des substances qui peuvent être utilisées par exemple de façon récréative comme le cannabis, ou aussi pour les no show, quand il y a des sportifs qui à plusieurs reprises ne sont pas localisés, ce qui empêche de faire des contrôles. On n’a alors pas la même gravité que quand il y a un produit comme l’EPO pris de façon intentionnelle par un sportif« , a ajouté la ministre.


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