JO de Sotchi 2014 : la Russie sous la menace de l’Agence mondiale antidopage

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




SotchiDécidément, les JO d’hiver de Sotchi ne font pas l’unanimité ! Après la cascade de dénonciations liées au non respect des droits de l’homme, c’est au tour de l’’Agence mondiale antidopage (AMA) de menacer dimanche de suspendre l’accréditation du laboratoire antidopage de Moscou, alors que cet institut doit assurer les analyses des contrôles des Jeux Olympiques d’hiver via une antenne à Sotchi.

Après une procédure disciplinaire à la suite de divers manquements aux exigences de qualité, l’AMA a finalement décidé d’accorder au laboratoire de Moscou un sursis. « L’accréditation du laboratoire de Moscou est suspendue pour six mois, mais cette suspension ne doit pas prendre effet » à moins que d’ici le 1er décembre, il n’ait pas réussi à engager des experts indépendants pour l’aider à établir et mettre en œuvre un programme de gestion de qualité suffisant pour convaincre tout le monde de la justesse et de la fiabilité des résultats, explique l’AMA dans un communiqué.

L’Agence donne ensuite jusqu’au 1er avril au laboratoire pour que le programme mis en place donne au comité de discipline de l’AMA la confiance nécessaire dans la justesse et la fiabilité des résultats. « L’AMA suggère fortement » au Comité international olympique (CIO), qui a la responsabilité des contrôles antidopage pendant la période olympique, de « considérer une action appropriée « incluant la nomination des experts nécessaires) pour s’assurer de l’intégrité complète de toutes les analyses réalisées par le laboratoire opérationnel de Moscou et/ou son antenne à Sotchi« , selon le communiqué. Ce sursis peut à tout moment tomber en cas de nouveaux éléments venant accabler le dossier russe.

Encore des dépenses pour l’AMA

Si le laboratoire de Moscou venait effectivement à être suspendu, il ne pourrait pas être utilisé pour les analyses d’échantillons antidopage. Du coup, le CIO (qui a prévu pas AMAmoins de 2450 contrôles avant et en compétition lors des JO de Sotchi) se trouverait confronté à un terrible problème de logistique. Les échantillons devraient être alors envoyés vers l’un des 30 autres laboratoires accrédités pour les analyses antidopage dans le monde, avec non seulement un surcoût à la clé mais des risques que les fioles se perdent ou soient détériorées.

A noter qu’avant Moscou, le laboratoire de Rio de Janeiro, où devaient être analysés les contrôles du Mondial de football 2014, a, lui, perdu son accréditation cet été, les tests devant s’effectuer  au laboratoire de Lausanne en Suisse.


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