Le Sud-Soudan arrive dans la famille FIBA, un géant africain à venir ?

Benoit DOSSEH / ATS




Sud-soudan intègre FIBAIndépendant depuis le 9 juillet 2011, le Sud-Soudan s’affilie à différentes entités. Des intégrations qui le placeront dans le concert des nations. Outre les relations sociopolitique, le pays de Salva Kiir Mayardit veut exister sur le plan sportif. A cet effet, cet Etat de 11 millions d’habitants, membre de la CAF (10 février 2012) et de la FIFA (25 mai 2012) vient d’être admis au sein de la FIBA, la Fédération internationale de basket, (en même temps de le Timor Oriental). Pour l’instant, le basket de Juba n’a pas d’aura hors de ses frontières. Mais il pourrait d’ici peu contester la hiérarchie africaine.

L’intérêt des exilés

Pays d’athlètes, ce jeune Etat est le pays d’origine de Manute Bol (joueur NBA de 1985 à 1995 décédé le 19 juin 2010) et Luol Deng. L’ailier des Bulls de Chicago est en effet né dans la ville de Wau, située dans cette portion de territoire qui s’est séparée de Khartoum (Soudan). Si Deng fait les beaux jours de la Grande-Bretagne, ils sont nombreux ces jeunes Sud-soudanais que la longue crise précédant l’indépendance a forcé les parents à l’exil. De jeunes qui vivent notamment aux USA et qui pourraient donc un jour répondre à l’appel des couleurs.

Le basket-ball étant le sport populaire du pays, le Soudan du Sud compte très vite doter le pays d’infrastructures pour permettre à sa jeunesse d’évoluer dans de meilleures conditions. « Nous allons chercher un bon Samaritain qui essaiera de nous aider en améliorant notre niveau », confiait à la veille du référendum pour l’indépendance Wilson Deng, vice-président de la Fédération. Très impliqué dans le développement du basket en Afrique, on se doute que cette admission de Juba à FIBA va davantage inciter Luol Deng à s’investir dans cette politique. Son frère Deng Aldo Ajou Deng, ancien basketteur à Londres, membre d’une association qui œuvre pour le développement du basket, et partant tous les sports, croit au potentiel des jeunes du pays. « Nous avons toutes les qualités, nous avons la taille, nous avons le physique, aussi croyons-nous que nous pouvons gagner, que nous pouvons être les meilleurs », rapportait ladepeche. Pour la célébration de son indépendance, une sélection a disputé un match amical contre la sélection ougandaise (ndlr, match perdu 86-84).

La question de la zone

Avant de tenter de contester l’ordre continental, le Sud-Soudan doit être inséré par FIBA-Afrique dans une zone. Deux cas se présentent à l’instance dirigeante du basket africain. Le premier est celui de placer le nouveau pays membre de la famille du basket dans la zone IV. Une zone qui regroupe le Tchad, Sao Tomé-et-Principe, la RDC, la Guinée Equatoriale,le Gabon, le Congo, la Centrafrique et le Cameroun. La seconde possibilité est la zone V qui est constituée de 10 pays : Tanzanie, Soudan, Somalie, Rwanda, Ouganda, Kenya, Ethiopie, Erythrée, Egypte, Burundi.

L’Angola et les autres pays dominants du basket africain auront donc dans les prochaines années un adversaire déterminé à contester l’ordre établi.


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