Rallye / Safari Classic : Triomphe du Kényan Ian Duncan



Le Kenyan Ian Duncan (Ford Capri) a triomphé au  Kenya Safari Classic à l’issue d’une « course épique », de l’avis même du vainqueur.

000 1Au départ de la dernière spéciale longue de 39 km, Duncan accusait un retard de 38 secondes sur l’ancien Champion du Monde du Rallye, Stig Blomqvist (Porsche 911), après plus de 1.600km de secteurs compétitifs. Mais le Suédois a dû laisser a perdu du temps pour changer une roues crevée ce qui a laissé à Duncan le champ libre vers la victoire pour seulement 3 minutes 14 secondes. « C’était stressant » déclarait le pilote de la Ford « car je savais que tout pouvais arriver. En 2009, j’avais une avance de 9 minutes  au départ de la dernière journée et au final il n’en restait que 9 secondes ».

Gerard Marcy (Porsche 911) est 3è à près de trois quart d’heure du vainqueur. D’autres prétendants au podium et même à la victoire ont eu moins de chance. Le Suédois Bjorn Waldegard  a abandonné après que sa Porsche 911 parte en tonneau, alors qu’il était en tête de la course. Le Belge Grégoire de Mevius est également éjecté du fauteuil de leader par une sortie de route.

7 équipages sur 61 à l’arrivée !

Sur sa Datsun 260Z, le Britannique Steve Perez a bataillé fort pour garder sa 4è place finale face aux assauts du Champion de Kenya 2013 et vainqueur du Safari moderne, Baldev Chager (Porsche).

Si lors de précédentes éditions du Safari Classic, la principale difficulté était la pluie, cette année le beau temps lors de la première partie du rallye n’a pas pour autant facilité les choses. La poussière gênait les concurrents et les gros cailloux sur les pistes étaient alors à l’origine de nombreuses crevaisons. La pluie tombée au début de la deuxième partie, après la journée de repos Lundi dernier au Parc d’Amboseli, était presque la bienvenue. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce rallye un Safari… classique, bref « Le Rallye le plus dur au Monde ». Entre autres, les longues spéciales (dont une de 150km !!), très cassantes. Le commentaire de Baldev au terme de la 7è journée en disait long : « Bien que je suis Kenyan, je peux dire que les pistes étaient très éprouvantes ». Mais c’est pour ça que les concurrents adorent le Classic, non ? 000 2

Paradoxalement, le taux d’arrivée est exceptionnel. Sur les 61 équipages au départ, seuls 7 n’ont pas rallié l’arrivée dont la Ferrari Dino GT4 de Marzio Kravos. La Chevrolet Corvette StingRay du Néerlandais Michel Campagne termine à la 53è place final. Au départ comme à l’arrivée, les Porsche 911 sont légions. Celle de l’équipage féminin Khan – Young est classé 48è. Mais le Safari n’est pas uniquement une affaire de grosse cavalerie, pour preuve avec une Ford Escort MK1 RS1800, la moins puissante du plateau, le Britannique John Lloyd s’invite à la 7è place finale, juste derrière la Porsche 911 du Champion d’Afrique 1984, David Horsey.

Pour en revenir à Duncan, c’est sa deuxième victoire sur le  Safari Classic après 2009 sur une Ford Mustang, ce qui le place à égalité avec le Britannique Rob Collinge (Dastun 240Z 2003 et 2005) et le Champion du Monde Suédois Bjorn Waldegard (Porsche 911 2007 et 2011). Les organisateurs promettent déjà un événement plus passionnant en 2015, le Classic étant organisé toutes les années impaires.


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