Brésil 2014 : Totale confusion autour du délai de livraison des stades

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le Brésil en passe d’échouer là où l’Afrique du Sud avait réussi ? C’est sous cet assemblage de mots qu’il y a deux jours, nous évoquions les différents problèmes qui pourraient entacher le Mondial brésilien. Aujourd’hui encore, nous revenons sur le sujet, après les déclarations pour le moins contradictoires du ministre brésilien des Sports et de son secrétaire exécutif.

Les stades, ça piétine

bresil-2014Comme cela était prévisible, la date butoir du 31 décembre pour la livraison des six stades encore en travaux pour le Mondial est caduque. Aucun n’est menacé mais il y aura des retards. Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, avait évoqué mardi une date de « fin février » pour Curitiba (sud-est), enceinte qui pose le plus de problèmes. Cuiaba (centre) et Sao Paulo (sud-est) -où a eu lieu un accident de grue la semaine dernière, qui a fait deux morts et occasionné des dégâts- seront sans doute également en retard, avait indiqué la Fifa mardi.

Une position que le ministre des Sports, Aldo Rebelo a dédramatisée avec cette image sur les stades en retard: « Dans 100% des mariages, les mariées arrivent toujours en retard mais les mariages se font toujours« . Il a ensuite semé la confusion, quand, sollicité pour en dire plus sur les stades, il a déclaré laconiquement: « ils seront tous livrés en janvier« .

Stades livrés en janvier ? Pas si sûr ! En témoignent ces propos beaucoup plus précis du secrétaire exécutif du ministère des Sports du Brésil. Luis Fernandes est revenu sur le sujet à deux reprises devant la presse dans la journée: « Quatre stades (Manaus, Cuiaba, Natal, Porto Alegre) auront leurs événements-tests, liés à l’inauguration officielle, en janvier » et « pour Sao Paulo, nous attendons le rapport technique sur l’accident pour en dire plus« . Concernant Curitiba, après avoir dit dans la matinée que le stade serait prêt « après janvier« , M. Fernandes a été plus clair dans la soirée en affirmant qu’il serait « prêt en février« . M. Fernandes a avancé que certains stades (Manaus, Natal) étaient déjà « prêts pour le mois de décembre » mais que les « événements-tests« , et les inaugurations officielles afférentes, avaient dû être reportées au mois de janvier pour cause d’agenda surchargé de la présidente du Brésil Dilma Rousseff, notamment en raison des « festivités de fin d’année« . Ce qui sous-entend que Porto Alegre et Cuiaba connaissent des retards.

La question sécuritaire

Le ministre a également évoqué l’importance de la Coupe du monde pour le Brésil et les questions d’insécurité et de violences dans ce pays, lors de la conférence de presse à Costa do Sauipe, station balnéaire (à 70 km de Salvador de Bahia) où se tiendra le tirage au sort du Mondial vendredi. Sur la question sécuritaire, le ministre a déclaré : « Nous ne nions pas nos problèmes. Nous cherchons à lutter contre la violence, pas uniquement pour protéger fans et médias pendant la Coupe du monde, mais pour protéger notre population, dans la vie de tous les jours« .

De quoi rassurer ? En tout cas, le ministre semble minimiser les dangers réels ou supposés qui guettent la compétition. « Mais la seule fois où on m’a volé quelque chose dans un aéroport, ce fut à Paris ! Si vous oubliez un sac dans un train à Paris, ça déclenche la panique (peur d’une bombe, ndlr), alors qu’ici au Brésil, quelqu’un va simplement le ramener aux objets trouvés!« , a-t-il enchaîné.

La samba pourra-t-elle l’emporter sur le vuvuzela ? La question revient avec force.


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