NBA : Luol Deng va t-il quitter les Chicago Bulls ?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




luol dengChicago est la troisième ville des États-Unis, un énorme marché associé à une franchise mythique. Après la retraite de Michael Jordan et une longue période de disette, la conjoncture semblait radieuse pour l’équipe de Derrick Rose. Elle semblait puisque la nouvelle blessure du MVP 2011 change inévitablement les plans des dirigeants. Une nouvelle direction est à prévoir et le premier dossier à régler est celui du soudanais Luol Deng.

 

Point de vue de Luol Deng

 

Luol Deng est arrivé à l’âge de 19 ans en NBA, après avoir été drafté par Phoenix, il arrive directement à Chicago. 9 ans qu’il vit dans la ville, le temps de prendre ses marques, de grandir avec cette équipe et de ne cesser de lui clamer son amour. Mais la NBA est un business. Les agents sont là pour le rappeler, s’il le faut il ira voir ailleurs si l’herbe y est plus verte.

Aujourd’hui le britannique vaut 19,6 points, 7 rebonds et 4,1 passes décisives par match. Des statistiques très solides depuis des années qui en font un des lieutenants les plus réguliers de la ligue. Le joueur britannique d’origine soudanaise touche 14 millions de dollars cette saison et est en fin de contrat.

 

Que peut-il espérer en termes de salaire ?

 

Le français Nicolas Batum qui joue au même poste a signé un contrat de 46 millions sur 4 ans (12,5M/an) et il n’est même pas all star contrairement à Luol Deng. Un contrat entre 11 et 15 millions de dollars est une fourchette cohérente.

 

Point de vue de Chicago

 

Aujourd’hui les Chicago Bulls possèdent cinq gros contrats dans son équipe. Derrick Rose, Carlos Boozer, Luol Deng, Joakim Noah et Taj Gibson. Autant dire qu’ils dépassent le salary cap, les dirigeants aimeraient que ça change. Et pour cause, avec la blessure de Derrick Rose, on voit mal cette équipe aller chercher un titre. Réduire les dépenses est devenu la priorité. Se séparer d’un de ses joueurs est le plus simple. Avec ses 15 millions puis 16 millions l’année prochaine, Carlos Boozer serait le candidat idéal. Malheureusement sa cote sur le marché n’est pas énorme. Deuxième choix, Luol Deng. En fin de contrat en fin de saison, il intéresse pas moins de 7 franchises. Peu de ces franchises prendront le risque d’effectuer un échange sans l’assurance qu’il resigne sur une longue durée. Malgré la frilosité des franchises, une rumeur revient avec insistance.

 

Vers un échange contre Andrew Bynum ? 

 

Cleveland a, depuis le départ de Lebron James, un véritable manque au poste 3. Les dirigeants ne seraient pas contre la venue de Luol Deng. Dans le même temps, il semble que le pari Andrew Bynum serait perdu. On a tout entendu : Andrew Bynum n’aime pas le basket, n’est pas motivé, n’a aucune bonne intention à l’entrainement. Le point de non retour est atteint et un divorce est inéluctable. Si le transfert se fait, Cleveland se débarrasse de son indésirable pour récupérer Deng. Chicago perd Deng mais fait 20 millions de dollars d’économie d’ici la fin de saison en coupant Andrew Bynum. Les deux camps sont gagnants mais à Chicago on a de la suite dans les idées. Le front office ne veut négocier qu’avec une équipe capable de mettre un jeune joueur et un tour de draft sur la table.

 

Si aucun trade ni de contrat est signé d’ici l’été, que se passe-t-il ? 

 

Si Luol Deng ne bouge pas et qu’il ne resigne pas, il deviendra automatiquement free agent. Libre de signer chez le plus offrant, dans l’équipe qu’il souhaite. Une destination ressort plus souvent que les autres, celle de Los Angeles. Les Lakers auront de l’argent, de la place dans l’équipe et un pouvoir attractif qu’ils seront les seuls à avoir. Un duo Kobe Bryant-Luol Deng serait une bonne base pour tout recommencer.

 

Quel choix pour Chicago?

 

Dans ce cas de figure, le dindon de la farce serait Chicago qui ne recevrait aucune contrepartie. Engager un processus de reconstruction est l’élément prioritaire pour assurer l’avenir de la franchise. Il ne faut plus attendre un impossible retour de Derrick Rose à son meilleur niveau. Échanger Deng et/ou Boozer leur permettrait de voir venir sans se ruiner. Sans compter qu’ils possèdent les droits de Nikola Mirotic, la pépite du Réal Madrid. Beaucoup de scouts prédisent un avenir radieux pour ce joueur qui domine l’Europe depuis 2 ans.

 

Pour Luol Deng qui est à l’âge où l’on signe les plus gros contrats de carrière, le choix sera sûrement difficile. Mais sa cote est si haute qu’il n’a aucune raison de se brader pour une équipe qui n’a pas l’air de lui donner la considération qu’il mérite. En lui offrant une prolongation de 8 millions de dollars par saison, Chicago s’est risqué cette semaine à un jeu dangereux. 8 millions c’est peu, et Deng pourrait y voir un manque de respect venant de dirigeants ayant l’air de compter leurs sous

 

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