Cameroun: Joseph Owona « On doit continuer à faire confiance à Volker Finke »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) s’est enfin ouvert à la presse. En marge de la communication spéciale sur la préparation des Lions indomptables du Cameroun, il a abordé plusieurs sujets.

JosephOwonaNotamment celui qui concerne le sélectionneur national Volker Finke, encore contesté au Cameroun en dépit du fait qu’il a qualifié le Cameroun à la prochaine Coupe du Monde de football. « Ce n’est que vous (les journalistes, ndlr) qui parlez de l’entraîneur national en mal. J’ai entendu qu’il n’a jamais entraîné quelque part depuis six ans. Ce n’est pas vrai et ce n’est pas bien », s’indigne-t-il, faisant allusion à de récentes déclarations de la super star du football camerounais Roger Milla. Pour l’ancien ministre des sports, l’Allemand est un homme pétri de qualités. Et qui plus est, connaît très bien les footballeurs  Africains.

« Quand on prend monsieur Volke Finke, il  a quand même de l’expérience  établie !  Non seulement à Fribourg. Je dis qu’il a un certain nombre d’atouts. Premier atout : monsieur Volker Finke parle bien français. Il n’a pas de problèmes de communication. Deuxième atout : Monsieur Volker Finke a travaillé avec les Africains au club de Fribourg pendant plusieurs années. Personnellement, je me suis renseigné : il a fait venir en Allemagne 32 Africains. Donc, il connaît quand même les Africains, il a leur mentalité ». Joseph Owona voit en Volker Finke un grand technicien.

Un des tout meilleurs que l’Allemagne ait produit depuis une décennie. « Monsieur Volke Finke fait partie des personnels d’encadrement de Fribourg. Au moins quatre entraîneurs de la Coupe du Monde sont de Fribourg. France Football a établi la liste des dix meilleurs entraîneurs Allemands des dix dernières années et monsieur Volker Finke en fait partie. Ce Monsieur nous a qualifiés avec la manière ». C’est pourquoi le patron du football camerounais lance cet appel à ses compatriotes : « je crois qu’on doit continuer à lui faire confiance. J’appelle les sportifs camerounais à le soutenir, à lui faire confiance, à lui redonner confiance en soi ».

« La Fécafoot ne m’intéresse pas »

Souvent soupçonné de vouloir d’éterniser à la tête du Comité de normalisation, le numéro un du football camerounais a de nouveau démenti. A sa manière : « La Fécafoot ne m’intéresse pas. Elle m’intéresse parce que je rends service ! Monsieur vous me prenez pour qui ? Monsieur Joseph Owona est professeur  agrégé de droit public et de sciences politiques, Monsieur Joseph Owona est professeur émérite de l’Université, Monsieur Joseph Owona est chancelier honoraire, Monsieur Joseph Owona est directeur honoraire de l’Iric, Monsieur Joseph Owona finit sa vie, il a été ministre partout. Est-ce que vous pensez  vraiment que ce que je peux faire dans ce pays, c’est de lutter pour être à la tête de la Fécafoot. Moi je ne suis pas candidat aux élections à la Fécafoot ! Je les conduirai pour qu’il y ait quelqu’un de capable qui prenne la tête de la Fécafoot », a-t-il dit sur les antennes de la radio nationale.finkevolker

Le professeur Owona n’a pas non plus loupé les journalistes, coupables selon lui, de nombreux mensonges et indélicatesses sur sa personne et celle d’autres membres du Comité de normalisation. Il s’est insurgé contre eux pendant la cérémonie avant de remettre ça lors de l’interview à la Cameroun radion television (Crtv). « Depuis que je suis au comité de normalisation, j’ai remarqué qu’il y a une qualité de journalistes. Je me demande s’ils méritent même le nom de journalistes. (…) Ils écrivent dans certains sites tous les jours quelque chose qui est totalement faux  parfois atteignant même l’honorabilité de certains membres du Comité de normalisation.  (…) Si je ne vous parle que la dernière livraison, j’ai lu que j’ai envoyé à la Fifa des textes qui interdisent aux politiciens d’occuper des postes électifs au sein de la Fécafoot. J’aimerais bien avoir la preuve. J’ai appris que j’ai écrit une lettre au président de la Fécafoot, j’aimerais la lire ».

Lorsque l’intervieweur lui rétorque qu’il ne communique pas souvent, l’ex ministre de la République a cette réponse : « ça dépend de ce que vous appelez communication. Si communication veut dire que quelqu’un vient me voir et me dit : « je parle à la radio pour la Fécafoot, donnez-moi de l’argent », je ne communique pas comme ça ». Et de dévoiler sa méthode : « depuis que je suis au Comité, nous avons émis 12 communications. Tout ce que nous faisons, nous le mettons à la portée du public (..).  Je parle toujours, je parle quand c’est tout à fait utile et quand il faut parler ».


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