Blessure de Falcao : Soner Ertek, l’auteur de la faute menacé en Colombie

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Quelle est la nature de la blessure de Radamel Falcao ? Nul ne le sait avec exactitude. En revanche, ce dont on peut être sûr, c’est que Soner Ertek, le joueur amateur de Chasselay, à l’origine de la blessure de Falcao, n’est pour le moment pas le bienvenu en Colombie.

Falcao blessure«On perd Radamel. C’est un gros coup dur pour la suite. Je crois que c’est grave. Les infos ne sont pas rassurantes ». Interrogé au micro de France 2 à l’issue de la rencontre, Jérémy Toulalan n’avait pas vraiment rassuré les supporters monégasques et colombiens, qui craignent encore à l’heure actuelle la fin de saison du buteur colombien, synonyme de non-participation à la Coupe du monde. Pendant ce temps-là, Soner Ertek, auteur du tacle malheureux sur Falcao, se fait un nom en Colombie…

Alors que des messages d’insultes envahissent la toile, ce qui a placé Soner Ertek dans les «trending topics» en Colombie, le club de Chasselay a également reçu un mail, comme l’a précisé le président Jocelyn Fontanel à 20 Minutes : « Il y avait deux phrases, c’était des conneries écrites en espagnol. Des menaces, des insultes. Ils demandaient la suspension à vie de Soner Ertek. N’importe quoi. On ne va pas prendre au sérieux tous ces messages. Sinon, on ne s’en sort pas. »

Le mea culpa de Soner Ertek

Suite à la victoire de Monaco, Soner Ertek s’est exprimé sur son tacle et sa tristesse : « Il est sur ma droite et je tacle pour protéger la cage. J’espère qu’il n’y a rien de grave. Je m’en voudrais toute ma vie et encore plus s’il venait à manquer la Coupe du monde. Je lui souhaite un bon rétablissement. Je suis dépité. Sincèrement, je ne sens pas que je le touche. Est-ce qu’il se prend la cheville tout seul sur l’action ? Est-ce que je le touche involontairement ? Je ne sais pas mais cela m’a plombé. Cela m’a gâché mon match. Je ne suis vraiment pas bien. »

Andrés Escobar bis? 

Des menaces qui renvoient tristement au 2 juillet 1994 où Andrés Escobar a été froidement assassiné. Ce jour-là, Andres, nuque longue à la mode des 90’s, sort dans le bar El Indio de Medellin pour boire un verre en compagnie de ses amis et de sa copine. Mauvaise idée, alors qu’il est sur le point de rentrer chez lui, le joueur de l’Atlético Nacional est apostrophé par plusieurs clients. Une voiture déboule, provocation, insultes. Humberto Munoz Castro, garde du corps des frères Gallon, deux narcos notoires, sort de la caisse et vide le chargeur de son flingue sur le défenseur. À chacune des balles tirées, le meurtrier hystérique crie Gol, à la manière d’un commentateur de football sud-américain. Escobar décède 45 minutes plus tard à l’hôpital. Ses potes de la sélection, René Higuita et Victor Aristizabal viennent identifier le corps. Le joueur colombien payait ainsi pour un but marqué contre son camp en Coupe du monde contre les Etats Unis.


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