Lolo Jones :La star des JO de Sotchi 2014

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




« You must try again ». On aurait dit que l’Américaine Aliyah a chanté ce bout de phrase pour sa compatriote Lori Jones. Elle ne cède jamais devant les obstacles. Et le résultat, c’est que cette fille de pauvres parents perdus au milieu de nulle part aux Etats Unis attire aujourd’hui la lumière de toutes les caméras de la planète terre.

Déçue par la piste…

lolo-2Tout commence en 2004 lorsque la jeune athlète voit lui glisser entre les doigts le billet pour les Jeux Olympiques d’Athènes, alors qu’elle venait d’être admise au sein de l’équipe d’athlétisme de l’Université de Louisiana State. Lolo n’en restera pas là. Elle réussit quatre ans plus tard à se qualifier pour les jeux de Pékin. Tout le monde ou presque la voyait sur le podium. Hélas, elle heurte l’avant-dernière haie lors de la finale et termine à la 7e place.

Si la non-participation aux Jeux d’Athènes ne l’a pas empêchée de tenter la chance de Pékin, ce n’est donc pas ce rang minable occupé dans la capitale chinoise qui entamera la tenacité de la jeune Américaine. En 2012, Lolo est bien présente à Londres. Mais les mêmes causes ont encore produit les mêmes effets.

Que de railleries ! Jeré Longman, du New York Times, la critique violemment en la comparant à la joueuse de tennis Anna Kournikova, plus connue pour ses unes de magazines que ses performances sportives. Selon lui, Lolo Jones ne doit sa célébrité « qu’à sa beauté exotique et à une triste et cynique campagne marketing« .

… elle se convertit au bobsleigh 

L’homme le plus malheureux est celui qui n’est pas critiqué, pour paraphraser Albert Camus. Les invectives contre Lolo l’ont plutôt galvanisée.  Les moqueries l’ont certes plongée dans une dépression dans un premier temps ; mais elle a vite su reprendre du poil de la bête.

La rencontre quelques mois plus tard de deux spécialistes de bobsleigh, Elana Meyers et Jazmine Fenlator, va changer son histoire. L’athlète gagne deux amies et une nouvelle carrière. Le désespoir fait lit à l’espoir. « Dès la première semaine, elles m’ont acceptée et elles m’ont relevée. Je pense que c’est ce dont j’avais besoin, pas seulement de faire du bobsleigh mais aussi de retourner sur la piste avec la tête haute« , a-t-elle expliqué depuis à l’agence Associated Press.

Elle quitte définitivement les haies pour se convertir en pousseuse. Ca paye cash ! Elle se classe deuxième de la première étape de la Coupe du monde de bobsleigh à Lake Placid et est même sélectionnée pour représenter les États-Unis aux JO de Sotchi. Tant pis pour les jaloux comme la pousseuse Emily Azevedo qui ne cache pas sa rancœur. « J’aurais dû travailler ma popularité sur Twitter plutôt que de prendre de la masse musculaire« , a-t-elle déclaré à USA Today.  Le site Sports on earth insinueLOLO également que la chaîne NBC a fait pression sur les officiels américains pour avoir une star à l’antenne en l’absence de la skieuse Lindsey Vonn, blessée : « Avec Lolo, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, un fac-similé acceptable de Vonn », tel que rapporté par France24.com.

« Le bobsleigh m’a rendue plus forte. Le bobsleigh m’a donné faim. Le bobsleigh m’a donné la foi. Le bobsleigh m’a donné de l’espoir. J’ai poussé un bobsleigh, mais le bobsleigh m’a poussée à ne jamais abandonner mes rêves« , affirmait récemment Lolo sur sa page Facebook. Une façon de répondre aux jaloux par le silence. Le 18 février prochain, ce sont des centaines de millions de personnes qui verront à travers le monde entier cette fille « qui n’a pas connu d’homme malgré ses 31 ans » pour le début des épreuves de bobsleigh.

 


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