Dossier: Les gros seins sont-ils les pires ennemis des sportives?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Les poitrines généreuses, quel homme n’aime pas ça ? Seulement cela constitue un énorme problème pour les sportives professionnelles. Elles doivent multiplier des formules pour les réduire ou les contenir. Les seins sont-ils les pires ennemis des athlètes ?

Seins athlètes« J’ai l’impression d’asphyxier quand je porte un soutien-gorge. Littéralement, parfois j’ai du mal à respirer parce que l’élastique me rentre dans la cage thoracique ou alors l’ensemble du dispositif est trop serré sur mon torse et je lutte pour trouver de l’air, implorant une amie de desserrer cette horreur ». Ce témoignage d’une dame à la poitrine tout en vedette sur Huffingtonpost.fr résume toute la peine qu’éprouvent les femmes aux grandes mamelles. Et dire qu’elles doivent courir avec ! Quelle charge !

A priori, le sujet semble banal mais il est une question existentielle pour les athlètes porteuses de gros seins. Si l’on en croit le chirurgien esthétique Paul Banwell, certaines poitrines généreuses sont « associées à de nombreux soucis de santé tels que les douleurs au dos et au cou, une mauvaise posture, des irritations cutanées au niveau des bretelles du soutien-gorge… Cela entraîne également un poids supplémentaire qui peut gêner l’athlète. Un sein de bonnet A pèse près de 220 grammes, auquel il faut ajouter 220 grammes par bonnet supplémentaire. »

La guerre contre les gros seins

Dans une enquête menée en 2009 par magazine sportif ESPN, si nombre de femmes rêvent d’une poitrine plus généreuse et vont jusqu’à se faire opérer pour un bonnet supplémentaire, les athlètes de haut niveau à l’inverse feraient tout pour avoir les plus petits seins possibles. Toutefois, dans cette recherche permanente de la poitrine idéale, les sportives font souvent face à un dilemme : garder les gros qu’on adore ou aplatir sa poitrine pour la cause du sport. Comme l’explique le Dr Paul Banwell : « Au fil des années, je me suis occupé de nombreuses athlètes de haut niveau dans des tas de sports tels que le hockey, la courses ou encore le football. Les seins peuvent peser beaucoup et donc ils peuvent vraiment jouer un rôle physique. Beaucoup d’entre elles souhaitent garder une part de féminité mais veulent aussi réduire l’inconfort. C’est un compromis qui doit être longuement discuté».serenabobs

Dominique Moceanu, gymnaste américaine, corrobore  « Le sport nous pousse à être des petites filles sans seins le plus longtemps possible. Mais si les seins nous sont interdits, au fond de nous on les attend ».

Que faire alors? 

Entre le besoin d’avoir une poitrine supportable pour le sport et le souci de porter des qui rendent plus belle et qui attirent les hommes, le choix des sportives paraît un compliqué. De plus des études montrent que les tentatives de diminution des mamelles sont parfois accompagnées de risques que seule une chirurgie renforcée peut corriger.

Le problème vient du fait que les athlètes, du moins certaines, aimeraient courir sans soutien-gorge. Or il se trouve qu’avec les gros seins, seule l’utilisation de ce sous-vêtement qu’elles considèrent comme gênant peut leur éviter que leur poitrine se balance dans tous les sens, les empêchant de se sentir à l’aise. En tout, il y en a qui assument, à l’image de  Alena Schurkova, une joueuse de beach volley: « Cela nous donne l’impression que les filles avec de gros seins ne peuvent pas faire de sport et c’est faux! Je fais du 90 E et je n’ai jamais considéré mes seins comme étant un problème. Je pourrais même en avoir plus et continuer à jouer! »


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