Accusé de maltraitance, le Qatar se rattrape avec une « Coupe des travailleurs migrants »

Journaliste à Africa Top Sports Premier portail sportif Africain http://www.africatopsports.com




vivement critiqué pour les conditions des expatriés engagés sur les chantiers liés au Mondial 2022, le Qatar veut se donner une autre image. Depuis le 21 mars, il organise sa deuxième « Coupe des Travailleurs », une compétition strictement réservée aux migrants. La finale se jouera le 25 avril prochain.

Coupe du mondes des migrantsTravailleurs la semaine, footballeurs les week-ends, les migrants travaillant sur les chantiers de la Coupe du monde au Qatar s’épanouissent un peu depuis le 21 mars dernier à la faveur de la deuxième édition de ce tournoi initié par une société privée, Qsports, en partenariat avec la Ligue de football qatarie (Qatar Stars League) et le comité d’organisation de la Coupe du monde 2022.

Chaque vendredi, un match a lieu devant une foule de supporters, majoritairement des migrants. La compétition, qui prend fin dans une semaine, permettra au vainqueur de remporter 18.000 rials (près de 5.000 dollars).

« Cette coupe est strictement réservée aux ouvriers », indiqué à nos confrères de l’AFP Adil Ahmed. D’après le directeur de Qsports, les 24 compagnies qui se sont premièrement inscrites ont été retenues sur les 120 ayant été invitées à présenter des équipes. Et d’ajouter que les ouvriers-joueurs appartiennent à des secteurs aussi divers que l’électricité, la plomberie ou le bâtiment.

« Le principe, c’est de se faire de nouveaux amis et d’apprendre les uns des autres », explique Paul Mwangi, un employé kényan travaillant pour la Gulf qatar prrrrContracting Company, précisant que son équipe compte parmi ses joueurs des Indiens, des Népalais et des Ghanéens.

Le Qatar est accusé depuis quelques temps de tolérer sur ses chantiers du Mondial 2022 des conditions de travail proches de l’esclavage. Plusieurs défenseurs des droits de l’Homme se sont unis pour dénoncer la façon dont les migrants travailleurs sont maltraités et les décès qui surviennent sur les chantiers. A la mi-mars, la Confédération syndicale internationale  a publié  un nouveau rapport, évoquant des conditions « inhumaines » de migrants employés.

Le tournoi constitue donc également l’occasion pour les Qataris de répondre à toutes ces critiques.

« Nous prenons soin (…) de (ces) ouvriers parce que ce sont eux qui vont construire les stades et les infrastructures du Mondial », affirme Nasser Kuwari, chargé de relations publiques d’une compagnie opérant au Qatar.


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