Coupe du Monde : Rio en feu ! Faut-il s’inquiéter ?

Nicolas / ATS




BRAZIL-VIOLENCE-UNREST

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Rio est en feu après la mort hier soir du danseur de la favela Pavao-Pavaozinho, Douglas Rafael da Silva Pereira. Ce dernier qui n’était âgé de 25 ans, aurait été tué par les forces de l’ordre après avoir été confondu avec un trafiquant de drogue, selon les médias brésiliens.

Il s’était réfugié dans une école de la favela qui bénéficiait d’une Unité de police pacificatrice (UPP) depuis décembre 2009 en vue de la sécurisation de la ville pour la Coupe du monde (12 juin-13 juillet).

Un communiqué indique :« Les circonstances de la mort de Douglas font l’objet d’une enquête. Le rapport fait sur place indique que les blessures de Douglas sont compatibles avec une mort occasionnée par une chute. Témoins et habitants seront convoqués pour témoigner . Cela a commencé vers 17h30. Il y a de la fumée partout, des tirs dans la rue et des personnes courent pour rentrer chez elles. De nombreux camions du Bope, police d’élite, ) viennent de monter dans la favela de Pavao-Pavaozinho. On est bloqués chez nous, on ne peut pas sortir ».

Des hélicoptères survolaient la zone où un trafiquant surnommé « Pitbull » était recherché.

Pour Didier Arino, directeur de Protourisme, la raison devrait l’emporter. La passion du foot sera la plus forte…

–  » Tous les hôtels sont déjà complets. Cela forcera tout au plus les touristes à être plus prudents sur place. En revanche, ces violences pourraient avoir un impact sur la fréquentation après la Coupe, notamment à partir de septembre-octobre lorsque la saison touristique va démarrer là-bas. En voyant ce qui se passe actuellement à Rio, certaines personnes pourraient ne plus avoir envie de partir. Il y a des nationalités plus sensibles que d’autres à ce type de faits divers. C’est le cas des Français, des Suisses ou encore des Américains.

Au Brésil, on craint pour sa sécurité partout. Il ne faut rien avoir sur soi. Lunettes de luxe, appareil photos, montre… On peut tout se faire piquer là-bas! Quand j’y vais, j’enlève même mon alliance pour ne rien risquer. Il existe deux sortes de policiers pour maintenir le calme: les espèces de «cow-boys» qui tirent à tout va et la police touristique qui fait surtout acte de présence. Mais face à des émeutes comme celles survenues à Copacabana, ni les uns ni les autres ne peuvent rien faire.

Pendant la Coupe car les Brésiliens seront tous devant leur poste de télévision. Il ne faut pas oublier qu’ils adorent le foot. Sauf élimination prématurée du Brésil, les tensions devraient donc disparaître. Gare en revanche aux pickpockets qui eux séviront toujours dans les rues, malgré le plan de sécurité mis en place dans plusieurs villes. »


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