Affaire de banane: Dani Alves plaide en faveur de son agresseur

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le défenseur brésilien du FC Barcelone Dani Alves a, d’après Leparisien.fr, plaidé ce vendredi pour que le jeune supporteur de Villarreal, licencié selon la presse après avoir lancé une banane sur le joueur, puisse retrouver son travail.

Alves«Je demande qu’on lui rende son travail». Voilà qui est dit! Dani Alves  a plaidé ce vendredi en faveur du jeune supporteur de Villarreal, qui lui avait lancé une banane. «Mon unique préoccupation est que ce jeune a perdu son travail et ça je ne le voulais pas. Je ne voulais faire de tort à personne. C’était une blague et les gens en ont fait une révolution», a affirmé le joueur dans un entretien à la radio catalane Rac1.

Le jeune homme suspecté a été arrêté après le match et risque jusqu’à trois ans de prison pour incitation à la discrimination. Il travaillait pour une équipe de division inférieure du club de Villarreal et a immédiatement perdu son travail, après avoir été banni du club. Le club s’est refusé à tout commentaire, affirmant vouloir protéger l’identité du suspect. Alves s’est dit compatissant vis-à-vis du jeune qui «l’a peut-être fait comme une blague sans savoir ce qu’il faisait».

Pour rappel, le 27 avril, le Brésilien s’apprêtait à tirer un corner au stade Madrigal de Villarreal lorsqu’il a ramassé la banane qu’on venait de lui lancer, l’a épluchée et en a mangé un morceau avant de reprendre le jeu comme si de rien n’était. Cette réaction pleine d’humour a enflammé les réseaux sociaux et entraîné de multiples manifestations de soutien, notamment de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, de  Neymar, des stars africaines  et du président de la Fifa, Joseph Blatter.

Malgré cela, Alves se refuse à considérer toute l’Espagne comme un pays raciste. «Je ne veux pas généraliser. Je ne dirai pas que l’Espagne est raciste. Je dis qu’il y a du racisme en Espagne», a affirmé le joueur de 30 ans. «Ca fait 11 ans que je suis ici et depuis 11 ans c’est la même chose», a-t-il répété.

Quant au club de Villarreal, il a écopé d’une amende de 12 000 euros par la Fédération espagnole de football (RFEF) mais pas d’une fermeture du stade. La Commission anti-violence du ministère de l’Intérieur a affirmé qu’elle ferait appel, exigeant une sanction plus lourde.

A en croire Leparisien.fr, la Commission anti-violence a également décidé de se réunir prochainement pour «mener un débat en profondeur après avoir noté une augmentation en nombre et en gravité des incidents racistes (dans les stades)».


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