Brésil 2014: jour J-16…et le volcan de la colère sociale fait éruption

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




A un peu plus de deux semaines du début de la Coupe du monde de football, plus d’un millier de personnes ont manifesté le 27 mai à Brasilia aux abords du stade Mané Garrincha, qui va accueillir plusieurs matchs de la compétition.

BrIndiens, travailleurs sans toit, ces manifestants sont  des membres de mouvements sociaux qui reprennent à leur compte les manifestations spontanées de l’an dernier en pleine Coupe des confédérations de football. Les policiers les ont dispersés à coups de grenades lacrymogènes pour les empêcher d’approcher du stade où se trouve le trophée du Mondial, actuellement exposé au public.

Aujourd’hui, ce sont les syndicats et les partis d’extrême gauche qui utilisent ce rendez-vous sportif pour tenter de faire avancer leurs revendications. D’ailleurs, parallèlement il y a des grèves dans plusieurs secteurs : les chauffeurs de bus, les professeurs, les policiers.

Un mouvement soutenu par 500 chefs indiens 

Mardi,  le mouvement a recueilli un support inattendu : celui de 500 chefs indiens, dont le fameux chef Rahoni, qui ont rejoint les manifestants devant le stade, couverts de peintures de guerre et armés d’arcs et de flèches. Un policier aurait d’ailleurs été blessé à la jambe par une flèche. Ils venaient de monter sur le toit du Parlement pour demander que leurs droits sur leurs terres soient reconnus.

Depuis des années, les indigènes du Brésil multiplient les manifestations dans la capitale fédérale, ils accusent la présidente Dilma Roussef de freiner la délimitation de leurs terres pour que les grands agriculteurs continuent d’en bénéficier.


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