Mondial 2014/ Eléphants: Ce que Djakpa Constant a promis à sa femme

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Absent du vestiaire orange depuis la CAN 2008, Djakpa Constant a signé la surprise du chef en embarquant sur le train de Brésil 2014. Ce, au prix d’un retour en grâce bonifié par son probant match amical contre la Belgique (2-2). Pour Africa Top Sports, Madame Djakpa revient sur l’incroyable scénario et livre quelques confidences du canonnier de Francfort, qui prépare, à Aguas Lindoia, son premier Mondial avec les Eléphants de Côte d’Ivoire. 

Avez-vous été surprise par le retour en grâce de votre époux, cette saison, après une parenthèse quelque peu difficile? 

Non, je n’ai pas été surprise. C’est un bosseur avant tout. Après ses pépins physiques, il s’est remis au travail. Il n’a rien lâché. Avec, en plus, la confiance du coach, tout est allé pour le mieux. Ca n’a tout de même pas été facile! C’est clair que ça n’a pas été toujours facile. A Hanovre, par exemple, il a passé des moments sans jouer. Après son passage à Francfort, il a retrouvé quelque peu du temps de jeu. Forcément, c’était décourageant. Mais, il a toujours su retrouver la confiance pour se relancer. 

A quel niveau s’est situé votre soutien pendant les moments les plus difficiles? 

Mon soutien a été surtout spirituel, autrement dit par la prière. Aussi, je ne lui prenais pas la tête, parce qu’il avait déjà assez de problèmes avec ses blessures. Je le laissais tranquille lorsqu’il avait besoin de calme. 

Après le match contre la Belgique (son premier depuis la CAN 2008), était-il assuré de partir au Brésil? 

Pour dire vrai, il n’était pas assuré d’aller au Mondial. A la faveur de ce match, il signait son grand retour en équipe nationale après plusieurs années. De plus, il n’avait pas participé aux qualifications. Cela dit, le fait d’être appelé pour un match amical ne garantissait pas, a priori, la sélection pour le Mondial. Ce fut une grosse surprise. 

Il avait tout même une petite lueur d’espoir non? 

Bien sûr qu’il gardait la foi. D’autant plus que le sélectionneur l’a supervisé à plusieurs reprises, notamment lors des matches d’Europa League. 

djakpQu’elle a été sa réaction à la nouvelle de sa sélection pour le Mondial? 

D’abord pour la présélection, il était à Abidjan quand l’information est tombée. Il ne le savait pas. C’est moi qui l’ai tenu informé, alors qu’il m’appelait de l’aéroport. Sur le coup, il était très content et avait hâte de rentrer à la maison pour fêter célébrer ce bonheur avec ses amis. La sélection, elle, s’est faite à Dallas. La première des choses qu’il a eu à faire, c’était de rendre grâce à Dieu. Pour l’avoir eu au téléphone, je peux vous assurer qu’il était très content. 

Vous a-t-il fait une promesse pour cette campagne de Coupe du monde? Si oui, laquelle. 

Oui, il m’a fait une petite promesse. Il m’a dit qu’il va faire franchir le premier tour à la Côte d’Ivoire.

L’a-t-il dit fermement ou avec cette pointe d’humour qu’on lui connaît? Avec fermeté! Que pense-t-il de la concurrence avec Arthur Boka dans le couloir gauche de la défense ivoirienne? 

Il ne redoute pas la concurrence. Il bosse, il fait le maximum pour avoir la confiance du sélectionneur. Tout en respectant bien sûr son aîné Arthur Boka. 

Comment vivez vous les matches de votre époux? 

Quand il joue à domicile, je vais au stade le soutenir. Par contre, pour les matches à l’extérieur, je ne peux pas effectuer le déplacement vu que je dois m’occuper des enfants. Généralement, je regarde calment ses matches. Je suis quelqu’un de très sein. Je ne suis pas très émotive devant les matches. 

Etes-vous abattue quand il perd un match? 

Tout juste un peu. Parce qu’au football, il faut des perdants et des gagnants. On ne peut pas toujours gagner. Quand on perd, c’est toujours la sérénité. A la rigueur, je lui dis ce qui n’a pas marché pour qu’il fasse mieux la prochaine fois. 

Votre pronostic sur le parcours des Eléphants? Croyez-vous en leurs chances? 

Contrairement à plusieurs Ivoiriens, je crois beaucoup aux Eléphants. Je pense surtout que la présence de Constant (Djakpa) va faire la différence.

De notre collaborateur en Côte d’Ivoire, Emgey Martial


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