Et si la Colombie battait le Brésil pour rendre hommage à Andrés Escobar!

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




La Colombie joue un gros match ce vendredi face au Brésil, en quarts de finale de la Coupe du monde Fifa 2014. Si les Brésiliens sont condamnés à la victoire pour éviter l’éruption du volcan qui couve depuis longtemps, les Colombiens, eux, ne doivent pas oublier qu’en 1994, Andrés Escobar était froidement assassiné parce que la Colombie venait d’être éliminée en Coupe du monde.

Honorer la mémoire d’Escobar 

2 juillet 1994, Andrés Escobar tombait devant une discothèque de Medellin. Le défenseur de l’équipe nationale de la Colombie payait ainsi le prix fort du but qu’il avait marqué la veille contre son camp alors que la Colombie battue 3-1 par la Roumanie dès son entrée en lice, n’était pas encore dos au mur, mais devait en revanche serrer les rangs et obtenir un résultat face aux hôtes de la compétition, les États-Unis. Le malheureux défenseur est sauvagement assassiné au sortir d’une discothèque de Medellin, sa ville natale. Les faits se déroulent le 2 juillet 1994, alors que l’émotion est à son paroxysme : pendant ce temps, les huitièmes de finale de la Coupe du Monde battent leur plein. Les détails sordides du meurtre, 12 balles tirées à bout portant en criant « gol » pour chacune d’elles, et les liens présumés de l’assassin avec le narcotrafic et les jeux de hasard, ayant perdu gros avec cette élimination, endeuillent et indignent bon nombre de Colombiens, dont près de 80 000 assisteront à l’enterrement d’Escobar.

Quoi de mieux qu’une belle épopée de James Rodriguez et consorts au Brésil, 20 ans après, pour lui rendre le plus vibrant des hommages ? Et peut-être aussi éviter la réédition de l’histoire.

Le défi de la grogne sociale pour la Seleçao 

Mais en même temps, côté brésilien, Neymar et les siens font face à une pression terrible. Si jusqu’ici, le Mondial se déroule comme dans un havre de paix, c’est simplement parce qu’à ce jour, la Seleçao n’a pas encore fait le moindre faux pas. Timidement mais sûrement, les hommes de Luiz Felipe Scolari ont réussi à se qualifier pour les huitièmes de finale avant de s’imposer non sans douleur à une terrible équipe du Chili pour décrocher leur ticket pour les quarts de finale.

C’est donc une lourde responsabilité qui repose sur les épaules de Neymar et autres Oscar, Hulk, Thiago Silva… Une élimination en quarts de finale ne risquerait-elle pas de ressusciter les démons de la grogne sociale? Sait-on jamais. En somme, c’est un match de vie ou de mort qui attend ce vendredi le Brésil et la Colombie.


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