[Interview exclu] Maleye N’Doye : «Construire sur les bases de la Coupe du Monde »



Alors que la saison de Pro A a repris ce week-end, Africa Top Sports s’est entretenu avec le basketteur sénégalais du Paris-Levallois, Maleye N’Doye. Interview.
Maleye, tout d’abord, comment allez-vous ?
Ca va. Je n’ai pas eu de repos après la Coupe du Monde, mais au moins ça a permis de maintenir le rythme. Dès mon retour j’ai enchaîné avec des tournois amicaux, pour intégrer l’équipe et me familiariser avec les systèmes.
La saison a commencé par une victoire pour le Paris-Levallois, quels sont les objectifs cette année ?
L’objectif est clair : la qualification en play-offs. Contrairement à l’année dernière, on va essayer de chercher l’avantage du terrain. On l’a subi contre Nancy, l’an passé et ça a été décisif. A la fin de la saison régulière, l’objectif est donc d’être dans le Top 4, pour être dans la meilleure situation possible pour le but ultime : le titre de champion. A côté, on aura la Coupe de France et l’Eurocoupe que l’on jouera à fond. Le championnat est le plus important, mais on essayera d’aller le plus loin possible sur tous les tableaux, car l’accumulation des matchs nous sera bénéfique.
A titre personnel, vous entamez votre 10ème saison en Pro A. Pouvez-vous revenir sur tout le chemin parcouru depuis votre arrivée à Dijon en 2005 ?
C’est vrai que ça fait déjà 10 ans. Ca passe très vite. J’en garde beaucoup de bons souvenirs, que ça soit à Dijon, Le Mans, Orléans ou ici, à Paris. On peut dire que maintenant, je le connais bien ce championnat. Les victoires en Coupe de France et en Semaine des As sont mes meilleurs souvenirs. C’est ce qui marque le plus dans une carrière.
Cet été, le Sénégal a réalisé une performance historique en Coupe du Monde. A froid, que pensez-vous de cette campagne ?
C’est une expérience inoubliable. C’est la première fois que le Sénégal remportait un match en Coupe du Monde, et encore mieux allait au deuxième tour : c’est historique. C’est dommage que l’on se soit arrêté en huitièmes, mais c’est une belle performance, dont je suis fier. A nous de progresser, et de poursuivre dans la continuité de cet exploit, pour prouver que ce n’était pas un coup pour rien.
C’était votre deuxième Coupe du Monde, après celle de 2006. Qu’est-ce qui a changé entre les deux équipes ?
Cette année, le groupe se connaissait, on avait déjà joué ensemble. L’équipe était très talentueuse. On a pu compter sur Gorgui Dieng, qui nous a beaucoup apporté. Il a eu beaucoup d’impact et a continué sur sa lancée après une très bonne fin de saison en NBA. Tout le monde s’est confondu dans le collectif et jouait pour la gagne. J’ai eu des statistiques moins importantes qu’en 2006, car cette année l’équipe était meilleure et se partageait les tâches.
Dorénavant, quelles sont les ambitions du basket sénégalais ?
On est entré dans l’histoire, c’est bien. Mais les choses doivent être claires, il faut construire quelque chose à partir de cette base. L’équipe est jeune, et va encore progresser, avec des résultats qui devraient suivre. A nous de construire quelque chose dans la durée. Cela passe par une performance à l’Afrobasket et la qualification aux Jeux Olympiques de Rio.
Avec cette performance, est-ce que le basket rivalise désormais avec le football ou la lutte au Sénégal ?
Sur le moment, il y avait beaucoup d’enthousiasme, c’était bien. Malheureusement, cela n’a pas duré, le football a récupéré sa place de numéro 1. Le basket a récupéré la sienne, mais perce peu à peu, c’est positif.

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