Nelson Mandela : Il y a un an, l’artisan de la paix par le sport s’en allait…

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




L’Afrique du Sud célèbre ce vendredi le premier anniversaire de la disparition de Nelson Mandela, son ancien président et héros de la fin de l’apartheid. Des célébrations sont prévues dans tout le pays. Sa disparition a ému le monde entier, à la hauteur du personnage historique qu’il fut. Chef d’Etat, symbole de la lutte contre l’apartheid, Prix Nobel de la Paix, Mandela était aussi un inconditionnel du sport.

La paix par le sport

« Le sport a le pouvoir de changer le monde. Il a le pouvoir d’unir les gens d’une manière quasi-unique. Le sport peut créer de l’espoir là où il n’y avait que du désespoir. Il est plus puissant que les gouvernements pour briser les barrières raciales. Le sport se joue de tous les types de discrimination». Cette déclaration, c’est Nelson Mandela qui l’a faite en 2000, soit cinq ans après le sacre des « Springboks » à la Coupe du monde de rugby. Une phrase qui résume éloquemment tout le bien que l’ancien prisonnier du Robben Island pensait du sport.

Coupe du monde de rugby 1995

C’est une image que les amateurs de sports garderont ad vitam aeternam de Nelson Mandela. Le 24 juin 1995 à Johannesburg, dix-huit ans avant son dernier soupir, l’homme politique sud-africain remet le trophée William Webb Ellis au capitaine des « Springboks », le blond François Pienaar. L’équipe nationale de rugby à XV vient de gagner la Coupe du monde, à domicile. L’histoire a été immortalisée (et idéalisée) en 2009 par le réalisateur américain Clint Eastwood avec le film Invictus Nelson Mandela a compris le bénéfice qu’il peut retirer de ce Mondial.

CAN 1996

Elu président à la tête de la nation arc-en-ciel en 1994, après 27 années passées dans les geôles de Robben Island, Mandela a vite compris qu’il pouvait se servir du sport pour réconcilier une Afrique ravagée par plusieurs décennies de luttes raciales. Il fallait sceller la paix sur les cendres encore chaudes de l’apartheid. Et pour le prix Nobel de la Paix, il n’y avait pas meilleur moyen que le sport. Alors, quoi de mieux qu’un soutien affiché aux « Springboks »? Ainsi en 1996, il réussit à obtenir pour l’Afrique l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations. L’histoire se répète pour Madiba.  Le 3 février 1996, l’équipe d’Afrique du Sud bat celle de Tunisie 2-0 en finale. Et c’est en homme heureux qu’il  remet plus tard à Neil Tovey, le capitaine des « Bafana Bafana », le trophée.  Un trophée doublement symbolique pour « Madi ».

Coupe du monde 2010

Sans être véritablement un mordu du ballon contrairement à de nombreux Sud-Africains, Nelson Mandela était tout de même plus proche de celui-ci que du rugby. Mandela persiste dans son utilisation du sport, réussit à importer la Coupe du monde 2010 dans son pays. En dépit d’une campagne peu enviable des Bafana Bafana, l’ancien président a atteint son objectif : avoir réussi à organiser pour la première fois une Coupe du monde en Afrique.

Nelson Mandela n’était pas un mordu de ballon rond encore moins du rugby. Il avait surtout pratiqué la boxe durant sa jeunesse, une activité poursuivie en prison. Mais le détenu avait souvent tapé dans la balle avec ses compagnons de lutte, derrière les murs de l’établissement pénitentiaire Robben Island. Mais que cela s’appelle football, rugby, boxe, cricket ou autre chose, Madiba a su tirer avantage des sports pour faire en sorte que les Sud-Africains, victimes comme bourreaux, Blancs, Noirs ou Métis, habitants de Johannesburg ou de Soweto, s’asseyent autour de la table de fraternité, pour bâtir une   nation unifiée. C’est donc celui-là que pleure l’Afrique du Sud ce 5 décembre 2014.

 


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