Claude Leroy: il dévoile les clés de sa réussite en Afrique

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Claude Leroy disputera à partir du 17 janvier prochain sa 8è CAN. Le sorcier blanc ou encore L’Africain, comme on le surnomme affectueusement a répondu aux questions de Fifa.com sur sa longévité sur le banc et sa réussite sur le continent noir. Extraits.

Vous vous apprêtez à disputer votre huitième CAN, en êtes-vous fier?
Oui, c’est une fierté, peut-être encore plus cette fois-ci, car pour beaucoup de spécialistes il était inconcevable que le Congo se qualifie dans un groupe avec l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Soudan, surtout après 15 ans d’absence. Je suis d’autant plus fier que quand j’ai pris cette équipe, tout le monde a dit que c’était un enterrement de première classe. Mais je n’ai jamais eu de plan de carrière, je suis toujours allé dans des pays qui m’attiraient.

Comment expliquez-vous votre réussite avec les équipes africaines?
Ce n’est pas du tout démago, mais c’est une aventure humaine, je suis content pour moi mais c’est la réussite de tout le staff et surtout des joueurs, ce sont vraiment des types de qualité. Moi j’ai amené toute ma passion, mon sens du jeu, mon amour fou du foot, et une méthode, beaucoup de discipline.

Y a-t-il une patte Le Roy ?
Mais je travaille comme dans toutes les équipes que j’ai dirigées, à Shanghai, à Cambridge, au Cameroun (avec qui il a gagné la CAN-1988, ndlr)… A Oman ils attendaient la Coupe du Golfe depuis 40 ans et on l’a gagnée (2009). Je ne fais pas de cadeau aux joueurs, je leur dis exactement tout ce que je ressens. Quand on a 23 joueurs on est 23 fois un entraîneur différent. C’est une incroyable bêtise de dire qu’on est le même avec tous, parce qu’on à affaire à des hommes. Moi je les responsabilise, je ne paternaliste pas du tout. J’essaie d’expliquer aux dirigeants d’Afrique qu’il faut arrêter de les appeler: ‘les enfants’, c’est complètement dépassé.

Allons, vous avez bien un « truc » de vieux routier de l’Afrique…
Je crois que ma qualité en Afrique a été de ne jamais avoir eu peur d’être démis de mes fonctions, même quand c’était risqué pour moi. Sur ce continent les joueurs ont une confiance absolue en moi parce qu’ils savent que le patron technique c’est moi, que personne ne peut jamais rien m’imposer, et si un choix ne leur convient pas ils ne peuvent pas se retourner vers quelqu’un d’autre.


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