Pape Diouf : « Etre Charlie pour être comme tout le monde ? » La polémique

Nicolas / ATS




Pape Diouf,  l’ancien président de l’OM (2005-2009) vient de prendre position sur les derniers attentats en France et sur la Marche Républicaine.

Il se confie dans  La Provence et ses propos n’ont pas fini de susciter des réactions.

 « Non, je ne suis pas Charlie dans le sens où on l’entend. Pourquoi donc faut-il être Charlie ? Pour être comme tout le monde ?  On peut ne pas accepter cette définition et être humaniste, refuser toutes les formes d’extrémisme et de barbarie. La liberté d’expression n’a pas la même signification pour tout le monde. Quand on sait où les caricatures peuvent mener, quand on sait les conséquences qu’elles peuvent avoir, on doit se montrer responsable plutôt que de privilégier le plaisir personnel. »

Au Sénégal, mon pays natal,  Charlie Hebdo est interdit. Je comprends cette décision, même si je peux ne pas l’approuver. Quand on dit que la liberté d’expression fait partie de nos valeurs, je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas une valeur, c’est une pratique. Une valeur ici n’est pas une valeur en Orient ou en Afrique. C’est comme exciser une femme. Il s’agit d’une pratique traditionnelle mais qui est manifestement négative. Une valeur est universelle, humaniste et positive. Elle doit être vraie partout ».

Dans cette interview il parle aussi de l’OM :

« L’OM champion ? En faisant le pronostic du coeur, je dirais oui. Mais la raison impose de faire des objections. J’espère cependant qu’on tiendra jusqu’au bout.

Revenir diriger l’OM ?  Ce n’est pas mon objectif, j’ai tourné la page. Je suis redevenu le supporter de base que je suis depuis 40 ans. »

On apprend aussi qu’il va lancer sa fondation : « Pour ramener les jeunes vers la politique, mais dans le sens grec du terme, c’est-à-dire pour les faire participer à la gestion de la cité. Il y a aura des actions au quotidien, des débats, des conférences, des interventions dans les cités. On met en place les statuts. On espère être prêts dès cette année. Dans cette période d’incertitude et de tourments, je crois que c’est le bon moment. »


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