CAN 2015: Guinée équatoriale, Bata réclame son équipe nationale

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




La Guinée équatoriale dispute ce jeudi, pour la première fois de son histoire, une demi-finale de Coupe d’Afrique des nations. Ce sera face au Ghana à Malabo. Une nouvelle qui ne rassure pas les supporters de Bata qui auraient bien aimé suivre cette rencontre dans le grand stade de la ville qui a déjà accueilli les 4 premiers matchs du Nzalang.

Très loin du lieu de la rencontre, Bata est très calme en ce jeudi. Contrairement aux jours de matchs ici, la circulation est dense. A midi, gros embouteillage avec les sorties d’école. On ne parle pas beaucoup du match et pourtant, c’est un jour historique. La Guinée équatoriale n’a jamais disputé de demi-finale de CAN. Cette ambiance morose se justifie dans le simple fait que le match se joue à Malabo. Et à Bata, ce n’est pas la même chose.

« On ne gagne pas à Malabo »

Dans le taxi qui nous amenait un peu plutôt au stade de Bata pour travailler au centre des médias, la discussion tournait autour du match. « Je crois qu’on va s’arrêter là« , indique Francisco, le chauffeur dans un français approximatif (ici on parle un peu la langue de Molière). « Le Nzalang ne gagne pas à Malabo. Je ne sais pas pourquoi on ne peut pas jouer à Bata« , ajoute t-il. Malgré toutes nos explications pour indiquer que le programme était convenu depuis longtemps, il ne voulait rien comprendre. Pire, il rappelle que le quart de finale de la Guinée équatoriale contre la Tunisie devait se jouer à Ebibeyin mais qu’il a été ramené à Bata: « Quand notre président veut, il l’obtient« .

La passagère sur la banquette arrière renchérit: « l’équipe n’a pas de chance à Malabo. les gens ne vont même pas au stade et quand ils vont ils ne supportent pas les joueurs. C’est à Bata qu’il faut jouer« . On l’aura compris. C’est avec la peur dans le ventre que les supporters vont suivre, ce soir dans les bars et autres places aménagées, sur les écrans géants la rencontre de leur équipe nationale. Et surtout croiser les doigts que pour une fois, Malabo porte chance au Nzalang.

Envoyé spécial en Guinée équatoriale

 


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