[Itw Exclu]-Rachid Ghaflaoui : « Il y a du potentiel humain et de la qualité en Afrique subsaharienne ».

Journaliste à Africa Top Sports Premier portail sportif Africain http://www.africatopsports.com




Entraineur adjoint du Chabab Atlas Khenifra (Club de première division marocaine) qu’il a quitté récemment, Rachid Ghaflaoui est actuellement en discussion avec plusieurs clubs d’Afrique subsaharienne. Dans cette interview, le technicien marocain évoque ces discussions et nous parle de son grand intérêt pour le football d’Afrique au sud du Sahara.

 

Africa Top Sports: Vous étiez il y a peu entraîneur adjoint de Chabab Atlas Khenifra, un club de première division marocaine. Qu’êtes-vous devenu depuis que vous avez quitté cette formation ?

Rachid Ghaflaoui: Pour dire vrai, nous étions deux coachs prêts à faire le nécessaire pour que le CAK et son public trouvent le sourire. Mais nous n’arrivions pas à accorder nos violons à cause de nos points de vue divergents en ce qui concerne non seulement le travail, mais aussi la planification. J’ai donc décidé de démissionner après  deux mois, car je suis un entraîneur professionnel et rigoureux qui ne peut se permettre certaines choses. Je n’aime pas me laisser au hasard parce que ce mot n’a pas sa place dans le football moderne, un football qui exige rigueur et application. Voilà un peu.

Avant de revenir au Maroc, vous étiez au Niger. Et lors de la saison 2014-2015 vous avez signé au Sahel AC. Un club avec lequel vous avez  réalisé un grand exploit en le qualifiant pour les 16è de finale de la Coupe CAF contre le MC Alger lors du premier tour. Une qualification historique ! Comment êtes-vous parvenu à ce niveau qu’aucun autre coach n’a pu atteindre avec le Sahel SC du Niger ?

C’est très simple, le premier travail est la planification concrète du projet global. Ça vous permet de mettre en place une feuille de route et d’atteindre les objectifs fixés. C’est toujours difficile de parler de soi, mais je suis un entraineur ambitieux, passionné et travailleur qui a eu la chance d’entrainer le Sahel SC avec lequel j’ai peu obtenir de bons résultats. Ces résultats m’ont permis de partager des émotions inoubliables.

Cet exploit a failli vous ouvrir les portes de la sélection A du Niger.  Vous étiez un des candidats favoris à la succession de Gernot Rohr avec Jean-Pierre Papin et François Zahoui. Mais finalement ça n’a pas été fait. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

Je pense que tout entraineur serait intéressé par la sélection du Niger. Voilà qui explique pourquoi j’ai fait acte de candidature. Pourquoi ça n’a pas marché ? Je ne sais pas trop. Mais François Zahoui, qui a eu la chance d’être retenu, est un grand coach. Et j’espère pour lui qu’il saura faire de grandes choses avec les  Mena, c’est ce que je lui souhaite. Bonne chance à lui avec cette sélection qui a de l’avenir.

Aujourd’hui, vous êtes sollicité dans le Maghreb, mais en même temps, vous seriez  en discussion avec des clubs en Afrique subsaharienne. Vous confirmez ?

Oui, il ya des contacts en effet. Nous continuons d’échanger.

Quels sont les pays dans lesquels vous êtes sollicité ?

Permettez que j’en taise les noms pour le moment compte tenu de certaines raisons liées aux discussions. Le moment venu, vous saurez tout.

Vous êtes très attaché à l’Afrique subsaharienne alors que vous avez la possibilité de faire carrière chez vous dans le Maghreb. Qu’est-ce qui vous attire tant dans cette partie du continent ?

L’Afrique subsaharienne et ses mystères, continent profond ! Contrairement à d’autres, je pense que c’est dans cette partie du continent qu’existe le vrai professionnalisme. Ce qui est exceptionnel de ce côté, c’est que même dans un coin de rue, on peut trouver un joueur doué, en dépit du manque de moyens. C’est magnifique ! Et voilà autant de choses qui m’attirent et qui me poussent à aller vers là, parce que j’ai comme l’impression que je peux mettre ma compétence et ma rigueur beaucoup plus au service du football de l’Afrique subsaharienne.

N’avez-vous pas peur de vous confronter à des difficultés quand on sait que, par rapport aux formations du Maghreb,  les infrastructures sportives ne sont pas au top dans les clubs d’Afrique subsaharienne ?

Le professionnalisme est un processus. Il n’est pas qu’une question de moyens. Il suffit de mettre la compétence au dessus de tout et on peut l’obtenir. Il y a du potentiel humain et de la qualité en Afrique subsaharienne même s’il n’y a pas de gros moyens. Et un bon entraîneur doit savoir s’adapter aux difficultés pour réussir dans sa carrière.


Articles récents