[exclu] Arouna Koné: « Je reviendrai en sélection »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Longtemps handicapé par des blessures, Arouna Koné est sur le remonte-pente avec Everton. Il marque et fait marquer. En attendant de retrouver les Eléphants, l’ancien canonnier du PSV Eindhoven et de Levante reste « focused » sur son sujet. « Homme de challenge », il s’est confié à notre rédaction.

Après avoir flirté avec le big four,  Everton se retrouve en milieu de classement de Premier League. Pourquoi ce relâchement?  

Je ne pense pas que ça soit dû à un relâchement, mais plutôt au fait que les équipes ont un bon niveau cette année et plus de moyens à leur disposition (grâce aux subventions de la FA).

A titre personnel, votre première moitié de saison ressemble à une renaissance, avez-vous ce sentiment de plénitude?

C’est, pour moi, une renaissance comme vous l’avez dit. Parce que beaucoup de personnes m’avaient presqu’enterré. Et subitement, par la grâce de Dieu, je suis revenu  au bout de 13 mois de difficultés. Aujourd’hui, cette blessure est derrière moi. J’essaie donc de prendre du plaisir chaque minute que je passe sur le terrain.

Vous arrive-t-il, tout de même,  de maudire les blessures contractées durant les deux premières années, et qui ont retardé votre intégration à Everton?

C’est vrai que les blessures m’ont ralenti dans mon élan, mais en tant qu’un croyant, je les ai prises avec la foi, en me disant que tout ça était l’œuvre de Dieu.

Pour la saison 2014-2015, vous aviez quasiment mis une croix sur vos vacances pour prouver votre motivation et peaufiner votre préparation? La preuve que le mal du terrain vous rongeait terriblement, n’est-ce pas?

Je me suis abstenu de mes vacances parce que je n’avais qu’une seule envie, c’était de revenir le plus tôt possible parce que je le devais personnellement au coach et généralement au club.

Malgré ces blessures à répétition, Roberto Martinez vous a maintenu sa confiance. Quels sont vos rapports avec le technicien espagnol?

J’ai connu Martinez  à Wigan. J’étais sous ses ordres et nous avons gagné la FA cup. Personnellement, j’entretiens de bons rapports avec lui sur le plan professionnel et on se parle beaucoup.

Photo: Steve Bond/Richard Lane Photography. Ivory Coast v Mali. Africa Cup of Nations. 29/01/2008. Arouna Kone (of Seville) takes off for Ivory Coast

Photo: Steve Bond/Richard Lane Photography.
Ivory Coast v Mali. Africa Cup of Nations. 29/01/2008. Arouna Kone (of Seville) takes off for Ivory Coast

Avec 5 buts et nombre de passes décisives au compteur, est-ce que vous faites des projections pour la suite de la saison, par exemple viser la barre des 13 buts avec Wigan ou celle de 17 avec Levante? 

C’est vrai que j’ai bien entamé la saison mais mon objectif  premier est d’avoir une place de titulaire indiscutable. Une fois que cela sera acquis, le reste va suivre.

Au sujet de votre carrière internationale, vous rappelez-vous votre dernière convocation chez les Eléphants? Ca fait une éternité non?

Pas vraiment, ça date de l’avant dernière CAN (2013).

Au-delà des blessures qui sont désormais un vieux souvenir, qu’est-ce qui, selon vous, prolonge cette absence? 

Après une blessure la forme n’est pas immédiate, il faut du temps. Cela dit, je crois que je retournerai en sélection au moment opportun.

Avez-vous pensé, un instant, à mettre un terme à votre carrière internationale. Si non, quel est ce challenge qui nourrit votre détermination à 31 ans? 

Depuis mes débuts,  je me suis tracé une ligne de conduite.  Lorsque j’atteins une étape, je me fixe un autre challenge que je m’efforce de relever. Quand j’ai signé à Everton, le challenge était de gagner des titres. Après, je me suis blessé et le challenge était de revenir. Maintenant que c’est chose faite, je me battrai pour être un titulaire indiscutable et pour finir gagner des titres avec ce club.

En marge du dernier regroupement, le sélectionneur (Dussuyer), parlant de vous, a dit vouloir vous voir sur la durée pour éventuellement vous convoquer. Votre réaction?

J’apprécie déjà le fait qu’il me suive de près, ça veut dire que la porte n’est pas close. Pour moi, c’est me donner le temps de revenir à mon meilleur niveau avant d’être sélectionné.

Il y a un renouvellement de génération en équipe nationale, pensez-vous avoir votre place dans ce groupe?

J’ai toujours foi en mes qualités, donc c’est à moi de me battre pour me faire une place.

Après un long moment d’hésitation, Yaya Touré a décidé de réintégrer le vestiaire des Eléphants, comment avez-vous accueilli cette nouvelle?

Je crois que c’est une bonne nouvelle pour la sélection et les Ivoiriens d’avoir un joueur de la trempe Yaya Touré, autrement dit de grands joueurs dans notre sélection. C’était la meilleure des décisions.

Ou en êtes-vous avec votre fondation « FONDAKA »?

FONDAKA continue son petit bonhomme de chemin en faisant des dons de kits scolaires, des campagnes de vaccinations et en parrainant quelques activités sportives. Nous projetons de passer à la vitesse supérieure cette année, c’est à dire organiser quelques activités en Europe pour récolter des fonds.

A quoi serviront ces fonds?

Ces fonds la nous permettront de commencer la réalisation de nos projets, c’est à dire les constructions (d’une Académie sportive avec une école, un centre de métier et d’un dispensaire) pour aider tant soit peu les enfants démunis et les parents en difficulté.  

Réalisée par notre collaborateur en Côte d’Ivoire, EMGEY MARTIAL


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