Togo: Grand oral de Claude Le Roy devant la presse

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




1h 30; c’est le temps qu’a duré la conférence de presse vendredi de Claude Le Roy à Lomé. Durant 90 minutes, le sélectionneur des Eperviers du Togo a passé en revue tous les sujets d’actualité. Des préparatifs de la CAN 2017 aux objectifs à la phase finale en passant par son groupe et ses relations avec ses employeurs. Morceaux choisis.

Le stage de novembre et le match polémique contre le Maroc

« Je ne comprends pas pourquoi ça pose problème. Croire que, parce qu’on est logé dans le même groupe que le Maroc à la CAN, alors on ne doit pas jouer de match amical contre les Lions, est une idée du 19è siècle. Pour moi, il n’a jamais été question de changer ce match. Ce sera un match profitable pour nous car le Maroc a un effectif de qualité. Je veux mettre ma meilleure équipe contre le Maroc car je veux essayer des choses mais le match de novembre sera différent de janvier.

C’est pareil si on était tombé contre le Sénégal à la CAN, j’aurais gardé le stage de préparation là-bas. J’entends aussi pourquoi on joue les Comores. Ils ont de très bons joueurs et je demande qu’on respecte tout le monde. Humilité car on vient de loin ».

Les binationaux: Aholou, Mlapa, Sunu

« On n’attend une réponse de Jean-Eudes Aholou (Orléans, Ligue 2 française). Je l’ai vu jouer. Il est bon. On le veut mais c’est pas encore fait. Son père est Togolais et sa mère ivoirienne. il a été contacté pour jouer avec les Eléphants. Il réfléchit mais comme je fais d’habitude, je mets ces joueurs binationaux dans toutes mes listes. Ce sont des clins d’oeil et pour leur mettre un peu la pression aussi. Et c’est le même cas pour Gilles Sunu. C’est des joueurs qui peuvent apporter un plus à l’effectif alors on fera tout pour les avoir.

Mlapa ? C’est en bonne voie aussi pour son changement de nationalité. On attend une réponse aujourd’hui ou demain de la FIFA. « .

Conditions d’hébergement à la CAN 2017

« J’espère ne pas connaître pire qu’à Ebibeyin en Guinée équatoriale où avec le Congo on s’était retrouvé dans un hôtel qui n’avait plus été utilisé depuis des mois et des conditions incroyables. Là encore, on tombe dans une ville moins bien fournie en installations que les autres mais on va faire avec. Mon adjoint (ndlr: Jean-Paul Abalo) et le président de la fédération sont allés voir les installations à Oyem et Bitam. On essaye de faire tout bien.

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Son effectif, les cas Adebayor et Agassa

Je suis très content de mon groupe. l’ambiance est géniale. Entre les joueurs d’un côté, entre joueurs et staff technique et entre staff et fédération ou autorités. Tout va très bien et ce sera important de garder cet état d’esprit jusqu’à la CAN.

Bien évidemment que je suis préoccupé par la situation d’Adebayor et Agassa. Ils n’ont pas de clubs et les entrainements ne remplacent jamais les matchs officiels. Agassa s’entraine avec Reims et c’est déjà un bon cadre de préparation mais Adebayor fait son truc de son côté avec un préparateur physique. Ce n’est pas l’idéal mais depuis que je suis là, il montre qu’il est exemplaire et se donne à fond.

Je n’ai pas de doutes qu’on pourra les mettre sur pied physiquement durant le stage de janvier mais ce serait bien qu’il joue d’ici là. La situation peut se décanter sous 48h qui sait mais j’aimerais bien voir par exemple Adebayor signer pour un club ici et disputer l’Uemoa (ndlr: Tournoi de football de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et réservé aux joueurs locaux). Il va trouver ça ridicule mais ce n’est pas le cas. Il doit jouer ».

Le groupe du Togo et les objectifs à la CAN 2017

« On va affronter 3 anciens champions (Côte d’Ivoire, Maroc, RD Congo). Ça situe la difficulté de la tâche. Mais on y va pour aller en quarts. Je l’ai déjà dit. Mon contrat stipulait la CAN 2019 mais suis content de faire 2017. Ca va nous aider pour préparer l’équipe dans l’organisation d’une grande compétition, faire venir des joueurs de qualités dans l’effectif, etc. On est ambitieux mais faut pas être prétentieux non plus. Ce que je veux c’est les quarts de finale. On sait que ce sera compliqué.

Relations avec ses employeurs (ndlr: il a été très critiqué dans la presse locale pour des relations compliqués avec la fédération)

« Depuis 6 mois que je suis ici, je n’ai jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. Et si c’est le contraire, que la personne vienne le démontrer. Bien évidemment, quelques fois je tape du poing sur la table pour demander des choses et c’est normal mais jamais cela n’a jamais dépassé mes prérogatives. Quand je demande à ce que les ministres ou je ne sais qui rentrent dans les vestiaires lors des matchs, je ne serai pas flexible là-dessus. C’est mon lieu de travail pas un moulin. Je demande juste un minimum de quiétude pour mon groupe. Depuis des années que je travaille en Afrique, je n’ai jamais raté l’occasion de demander quelque chose au Chef de l’Etat dès que l’opportunité se présente. Et ça je le ferai toujours mais cela fait un mois que je n’ai pas eu le Président, contrairement à ce qui se dit ».


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