CAN 2016 dames: les paroles avant le choc d’ouverture

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Début samedi de la Coupe d’Afrique des nations féminine, Cameroun 2016. Le match d’ouverture oppose le pays hôte à l’Egypte. Les deux équipes ont affiché leurs ambitions pour la rencontre ainsi que pour le tournoi ce vendredi en conférence de presse.

« Nous sommes  là pour remporter le trophée », Carl Enow Ngachu, sélectionneur du Cameroun.

« La pression est là mais c’est pourquoi nous avons commencé à disputer les matchs amicaux à Yaoundé pour pourvoir la gérer. Nous avons travaillé pendant le stage comme si Gaëlle Enganamouit n’existait. Nous savons que nous devons tout faire pour ne pas décevoir les Camerounais. Maintenant, nous sommes confiants. Nous savons que nous ferons sourire tout le monde. C’est le Cameroun qui organise la CAN. Elles savent qu’on ne leur pardonnera jamais si elles font un faux pas. Nous faisons tout pour qu’elles ne ressentent pas la pression. La pression est généralement à notre niveau mais nous sommes préparés pour cela. Elles sont prêtes sur tous les plans. Gaëlle Enganamouit est arrivée hier (jeudi 17 novembre 2016, ndlr), avec l’engouement qu’il y avait au niveau de l’hôtel nous avions compris que la CAN avait commencé, que nous avions commencé à jouer. Quand elle m’a vu dans ma chambre après son arrivée, elle me l’a réitéré. Je lui demandé pourquoi elle a joué avec son club 55 minutes et inscrit 2 buts elle m’a répondu : parce que je voulais garder ma forme pour le match d’ouverture. Le président de la république (Paul Biya, ndlr) pourrait être là.  »

« Nous sommes conscientes de l’enjeu », Christine Patience Manie, défenseuse et capitaine des Lionnes indomptables.

« Nous sommes conscientes de l’enjeu de l’événement qui se déroule au Cameroun ? Nous savons que demain c’est un très grand jour pour le Cameroun et pour l’équipe nationale féminine. Mais nous ne nous mettons pas la pression parce qu’en le faisant, nous pouvons passer à côté. Notre préparation s’est bien passée. Nous avons travaillé dur pendant ces longs mois sachant que ce jour arriverait. Certes, il y a un peu de stress, il y a un peu de tension. Ça va très bien dans le groupe. Il nous arrive de nous évader en essayant d’avoir des conversations qui n’ont rien à voir avec le football. Cela nous permet de déstresser un peu. J’ai eu une conversation avec Gaëlle quant elle allait au petit-déjeuner. J’ai pris de ses nouvelles. Elle m’a demandé : Capi ; comment tu sens ? je lui ai demandé ; j’espère que tu es prête. Elle m’a dit ; je suis prête depuis. Les Lionnes sont conscientes de l’événement. Je pense qu’au match d’ouverture vous  verrez une autre équipe. »

« Prendre match par match », Mohamed Mostafa, sélectionneur, Egypte.

« En ce qui concerne son objectif, il compte y aller au fur et à mesure, match par match. Nous nous sommes préparés localement, à la maison. Nous sommes sortis d’Afrique, nous avons disputé des match amicaux internationaux. Nous avons joué contre le Kenya notamment. Nous nous sentons prêts aujourd’hui. Nous avons une équipe mixte dont la moyenne d’âge est de 23 ans. Le football entre 1998 et aujourd’hui a beaucoup changé. Au début, le jeu n’était pas aussi développé. De plus en plus, nous avons des équipes qui s’améliorent. Nous espérons créer la surprise pendant cette compétition. Nous avons eu beaucoup de changements dans l’équipe. Nous avons une équipe jeune. Nous sommes prêts pour ce match d’ouverture contre le Cameroun.

 « Puiser l’énergie des supporters camerounais », Samya Adam, capitaine, Egypte.

« Nous savons que nous jouons contre le Cameroun à domicile. Nous comptons puiser l’énergie des supporters camerounais et capitaliser nos énergies pour affronter ce match positivement et donner  le meilleur de nous. C’est vraiment excitant de disputer le premier match du tournoi. Chaque équipe a son style. Je sais  que nous avons à donner sur le terrain. Nous avons eu une préparation et ici nous jouerons notre jeu. C’est tout ce que nous ferons. Nous ne pensons pas à ce que l’équipe adversaire fera. Le football féminin a beaucoup évolué depuis 1998. Il y a de plus en plus d’engouement autour de la discipline, des équipes performantes. Nous souhaitons aller le plus loin possible. »

De notre correspondante à Yaoundé, Angele Bepede


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