[exclu] Raoul Savoy: être sélectionneur du Congo « m’intéresse beaucoup »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Sans contrat depuis son départ de la Gambie, Raoul Savoy est à la quête d’un nouveau challenge. Au moment où le poste de sélectionneur du Congo est vacant depuis le départ de Pierre Lechantre, le technicien suisse déclare sa candidature.

On vous a annoncé très proche de la Zambie puis de la Libye ces derniers mois, pourquoi êtes-vous toujours sans contrat ?

Oui, en effet, j’étais très proche de la Zambie. J’ai rencontré deux fois les dirigeants à Paris et sur place à Lusaka. Je tenais la corde, mais l’élection présidentielle a ralenti le processus. Ensuite, le président élu a déclaré qu’il souhaitait que la fédération engage un local, ce qui a scellé les pourparlers.

Pour la Libye, j’étais également proche de conclure. Deux réseaux influents ont soutenu mon projet. L’affaire semblait bouclée lorsque la fédération a décidé d’engager un intérimaire local au vu de la situation politique et avec la proximité des élections au sein de la fédération. Je tiens encore à préciser que deux coachs français ont fait beaucoup de bruits autour de leur candidature pour ce poste, mais il n’en était rien. Que de la spéculation.

Le poste de sélectionneur s’est libéré au Congo depuis le départ de Pierre Lechantre. C’est un challenge qui vous intéresserait ?

Le poste de sélectionneur des Diables Rouges m’intéresse beaucoup. Il y a un potentiel énorme dans cette équipe et il y a de grandes choses à faire avec cette nation et les talents dont elle regorge.

Que pensez-vous pouvoir apporter aux Diables rouges que les autres techniciens n’ont pas su faire ?

Un élan de fraîcheur. De la jeunesse et de la modernité dans l’approche méthodologique et dans la gestion des hommes. On doit capitaliser sur ce qui a été fait de bien, tout en renforçant les liens entre les joueurs, le staff et les les autres composantes du football congolais. Un sélectionneur ne doit pas débarquer en croyant qu’il sait et qu’il maîtrise tout, mais au contraire composer avec les réalités locales et impérativement rompre avec cette arrogance très occidentale dont font preuve certains de mes collègues.

La Gambie reste votre dernier emploi. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage chez les Scorpions ?

Un souvenir merveilleux. J’ai d’ailleurs eu de la peine à quitter mon poste, et ce à cause de raisons extra-sportives liées au manque de moyens. Nous avions fait un gros travail qui portait ces fruits. J’avais réussi à remettre beaucoup de sérieux et de professionnalisme dans et autour de l’équipe. Les joueurs expatriés retrouvaient le plaisir et la fierté de revenir en sélection et les locaux ne se sentaient plus stigmatisés. Une belle cohésion était née. D’ailleurs, la ferveur en Gambie avant les matchs et le stade national enfin plein à craquer en étaient la preuve. Ça restera pour moi une grosse déception.


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