CAN 2017: Libreville attend l’élimination des Panthères

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Jour de match décisif du Gabon dans la CAN 2017. Avec deux points en deux matchs, les Panthères sont dos au mur et ont obligatoirement besoin d’un succès sur le voisin du Cameroun pour valider le ticket pour les quarts de finale. Mais tous les Librevillois ne vibrent pas pour la sélection.

Si le mot d’ordre de boycott lancé par quelques associations de la société civile n’a pas véritablement été suivi- le stade d’Angondjé étant bien garni à chaque rencontre- il n’en demeure pas moins que le malaise socio-politique pèse sur la compétition. Depuis la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba, la CAN est devenue le principal objet de révolution des populations.

 


Yolande et ses bourses d’étudiante !

Rencontrée dans un taxi la semaine dernière, Yolande, la vingtaine, ne veut pas entendre parler des Panthères encore moins de la CAN 2017. Ses raisons sont liées notamment à ses conditions d’études. « On n’a plus nos bourses. on ne nous donne rien. Nos conditions d’études sont déplorables et on met des milliards dans l’organisation de la CAN. Pour qui?« , peste t-elle. « Et puis cette équipe ne joue ps bien. Ils n’ont rien à faire en quarts de finale. Qu’on les élimine et on sera plus content« , ajoute t-elle.

Comme Yolande, ils sont nombreux à ne pas se reconnaitre dans cette CAN 2017 à Libreville. Brice, fonctionnaire, rappelle de son côté les revendications de son secteur: « Cela fait des mois qu’on demande l’amélioration de nos conditions de travail et de vie. Rien ne change et on vient nous rabâcher les oreilles avec la CAN« .

Les Panthères, bouffée d’oxygène !

Le malaise est profond et malgré les nombreux appels de l’Etat à rendre la fête belle, l’ambiance n’est pas autant festive. Par exemple, il faut souvent attendre deux heures les jours de rencontres pour faire monter l’atmosphère à Libreville et le stade n’est souvent rempli qu’à la mi-temps du premier match en raison des nombreux barrages militaires dans la ville et qui obligent les supporters à marcher sur des kilomètres avant d’atteindre le stade d’Angondjè.

Mais pour le taximan Maxime, les Panthères (surnom de la sélection) et le football en général restent la seule bouffée d’oxygène de la population. Pour lui, aucune raison de rater les rencontres pour une quelconque raison de boycott ou encore politique. « Il faut dissocier le sport ou le football de la politique« , a t-il d’ailleurs souhaité pour conclure.

Ce dimanche, plus que jamais, les Panthères ont besoin de tout son peuple pour surmonter l’obstacle camerounais pour atteindre les quarts de finale de sa compétition.

 


De Libreville…

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