Tropicale Amissa Bongo : Pour Richard Virenque, Gène est bien parti !

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Au calme dans le hall du Radisson de Libreville attendant l’étape 6 de ce samedi, Richard Virenque consulte des messages sur son téléphone. Toujours aussi disponible comme depuis le début de la Tropicale Amissa Bongo 2017 qu’il suit, le septuple vainqueur d’étape du Tour de France n’a pas hésité à répondre à nos questions.

Avec le maillot jaune conquis vendredi, peut-on dire que c’est fait pour Yohann Gène ?

Il a pris une bonne option pour la victoire finale avec une bonne marge de 15 secondes. Aujourd’hui, on est à Libreville, un circuit en ville ; c’est clair qu’il a des bonifications mais il a une marge assez suffisante pour être tranquille bien qu’il faudrait être très attentif (ndlr : Gène a gardé son maillot à l’issue de l’étape du jour). Ils ont bien manœuvré hier. Ils ont piégé tous les favoris sauf un. Belle opération de l’équipe de Direct Energie. Il y a eu des équipes qui ont fait de grosses fautes tactiques dans l’étape d’hier. Oui Gène est bien parti pour l’emporter mais rien n’est fait encore.

Comment jugez-vous le niveau de l’épreuve cette année ?

Je trouve que le niveau est très bon. Ca roule un peu plus vite que l’année passée. Cela s’explique aussi par le fait que le calendrier a été changé. On a deux mois d’écart par rapport à l’année passée, deux mois où les coureurs ont pu s’entraineur, ont pu faire des courses donc le rythme est différent.

Sur la tropicale, on parle des équipes professionnelles et des équipes africaines, y a-t-il un si grand écart ?

Il y a un écart mais on voit que cela se réduit. L’équipe du Maroc est en tête du classement par équipes. Elle a très bien manœuvré lors de l’étape entre Lambarene et Kango et je crois que les Erythréens ont très bien couru et montrent de très bonnes compétences.

Qu’est ce qu’on pourrait améliorer sur la Tropicale ?

Déjà ce qui m’a choqué c’est la non participation de l’équipe gabonaise. Pour moi, ce n’est pas acceptable. Quand un organisateur et des sponsors s’investissent autant dans un pays et que la fédération ne mette pas des coureurs, c’est vraiment grave. C’est une situation est politique et il faut la régler très vite. Il y a de bonnes intentions au Gabon et c’est dommage de se passer de cela. Il y a d’autres pays qui aimeraient avoir ça, ici c’est totalement le contraire et c’est assez surprenant.

Que devient Richard Virenque ?

Je travaille comme consultant pour Eurosport. Après le Gabon, je file sur Paris-Nice pour commenter. Après le programme, c’est le Dauphiné Libéré, Tour de France, Tour d’Espagne, etc…

Un rôle de directeur sportif dans une équipe dans l’avenir ?

Non. C’est  beaucoup de temps. Franchement, j’ai arrêté ma carrière à 35 ans et c’était pour profiter de la vie donc  repartir en tant que directeur sportif, partir 200 jours dans l’année, ce n’est pas mon souhait.

Une interview que vous pourrez écouter en audio sur Africa Top Radio.


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