Abraham Guié Guié : « A 31 ans, arrêter comme ça, c’est dur »

Journaliste à Africa Top Sports Premier portail sportif Africain http://www.africatopsports.com




Abraham Guié Guié pourra plus rejouer au football au plus haut niveau. Notamment passé par Tours et Nice, l’Orléanais ne refoulera plus les terrains de foot. L’attaquant ivoirien, qui avait inscrit 13 buts avec le Tours FC lors de l’exercice 2010-2011, souffre d’anomalies cardiaques devenues incompatibles avec la poursuite en toute sécurité d’une carrière de sportif de haut niveau. Dans un entretien avec La République du Centre, Abraham Guié Guié a évoqué son état d’esprit après l’annonce de sa fin de carrière.

 

Abraham Guié Guié, comment avez-vous vécu le moment où on vous a annoncé cette nouvelle ?

«Très mal. J’étais dans le noir. Je n’y croyais pas et je n’arrive toujours pas à réaliser. C’est tout récent et là, dans ma tête, je suis encore dans la peau d’un footballeur pro. Je me sens aussi mal à l’aise. A 31 ans, arrêter comme ça, c’est dur.  Je voulais avoir une meilleure carrière et réussir un bon championnat avec l’USO.  Du coup, je me sens mal. Je ne sais pas où mettre la tête. »

 

Comment vivez-vous cette situation ?

« C’est compliqué car je ne sens pas en moi des choses qui me poussent à dire « ok, je suis malade, je me sens fatigué, il faut que j’arrête ». Je me sens en pleine forme. C’est aussi ça qui est difficile.  C’est frustrant mais le dernier mot revient au docteur. C’est eux qui savent et qui connaissent le corps humain. Moi,  je suis obligé d’accepter cette décision. »

 

Avez-vous le sentiment d’avoir pris un risque ces dernières saisons ?

« Non, pas du tout car je ne savais pas, en fait. Là, les médecins m’ont bien expliqué les choses. C’est lié au muscle qu’il y a à côté de mon cœur. Le truc n’a pas bien évolué. Et ils m’ont dit qu’il fallait arrêter. Après, je remercie Dieu de m’avoir gardé jusque-là.  J’aurais peut-être pu tomber sur un terrain. Aujourd’hui, je suis encore là, je vis. Et c’est peut-être aussi bien d’avoir détecté ce problème. Aujourd’hui, j’ai une famille et j’ai encore beaucoup de choses à faire. »

 

Vous essayez de positiver…

« Oui, il le faut. Il ne faut pas paniquer. J’ai eu le soutien des dirigeants, du coach, du docteur de mes coéquipiers et de ma famille. C’est important. Je vais d’abord voir la médecine du travail et je vais progressivement penser au futur. Je vais discuter avec le club, voir si je reste dans le foot. J’ai encore beaucoup de choses à faire. »

 

Entretien réalisé par nos confrères de La République du Centre

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